mercredi 10 décembre 2008

Madame Catherine




Depuis notre adolescence débridée, nous avons pris l’habitude avec mes amis, de rebaptiser nos géniteurs respectifs. On peut ainsi trouver parmi cette liste non exhaustive certains « Gros Bébert », « Pop le Rasta », ou « Big Jack Daddy » mais aussi une certaine « Madame Catherine ». Madame Catherine est depuis longtemps renommée dans tous les faubourgs de l’Oise mais il aura fallu qu’elle atterrisse au Bénin pour que ce gentil quolibet prenne désormais une dimension internationale. Ne vous méprenez aucunement, Mme Catherine n’est pas (seulement) venue au Bénin dans le but d’exporter son concept de maison closes en Afrique Sub-Saharienne. Elle est également venue pour rendre une visite à son cher fils porté disparu sur le continent européen depuis un peu trop longtemps à son goût. Toutefois, sa réputation s’est rapidement propagé eu sein même de Cotonou pour finalement s’étendre à tout le sud du pays. A l’heure où j’écris ces quelques lignes « Madame Catherine » est désormais présente sur toutes les lèvres du pays Vaudoun…

Niko

lundi 3 novembre 2008

Aller-retour au Ghana

Je sais que nous n’avons pas donné beaucoup de signes de vie ces derniers temps mais pour réparer ce manque flagrant de motivation voici quelques lignes et surtout de nombreuses photos qui légitimeront notre paresse. Nous revenons une nouvelle fois de vacances au Ghana. Cette fois-ci il ne fut pas question de chevauchées dans le désert ni de baignades au milieu des hippopotames ni même d’explorations forestières dans les hauteurs de la canopée ghanéenne. Cette fois-ci il ne fut question que de paysages paradisiaques, de suite avec terrasse au bord d’un lagon, de couchers de soleil à tomber à la renverse et de délicieuses langoustes fraîches du matin. Enjoy…









jeudi 9 octobre 2008

poil aux yeux


lundi 25 août 2008

Un peu de poésie pour le cœur…

Parce qu’il n’existe pas encore de remède aux sombres nouvelles que nous recevons de France, il est toujours bon de se ressourcer avec ses amis autour d’un peu de poésie. Je vous offre les deux avec ces très jolis textes écrits par mon ami Aloïs.

Niko

Mon année béninoise prend fin.
Je dois l’expliquer à mon ami mécanicien voisin Romain. Il me demande souvent de l’argent pour manger. Si je ne lui dis pas d’aller demander à son patron, il aurait mal au ventre fin juillet. Alors je prends une feuille et commence à tracer des lignes verticales et des lignes horizontales. Je place les jours de la semaine et les dates. Je m’arrête au 20 du mois de juillet puis je commence à égrainer les jours qu’il me reste sur ce continent. 1, 2, 3 … Romain, compte avec moi. 11, 12, 13, 14. Ses yeux quittent la feuille et me regardent. Je suis content il a compris. Son regard me transperce. Il vient de comprendre ce que je n’avais pas compris. Romain c’est mon voisin. Il est apprenti depuis deux ans chez un patron mauvais. Le patron habite en face de chez moi. Deux chambres. A l’entrée à droite, une tôle posée contre le mur. Dessous c’est l’univers de Romain : son placard, sa cachette. Comme une souris, Romain s’accroupit dans l’encadrement de la porte et plonge la main sous la tôle. Les yeux dans le vague, il est chez lui.

Aloïs Richard




Je vous emmène acheter le pain
Je tourne la clé et la journée commence. Il est 7h30. Baillant, Romain balaye devant l’atelier. Mon sourire n’est que l’écho du sien. Je tourne à gauche. Les yeux rivés sur mes sandales. Je contourne la flaque. A gauche, je salue un vieux qui est torse nu. Sourire en place, athlétique. Debout devant son banc, il se lave les dents avec ce fameux bâton. Il me salue de manière très respectueuse et s’assure que tout va bien pour moi avec cette question : « Et dans l’ensemble ? ». J’aime cette expression d’une troublante globalité. Elle veut juste dire que celui qui la pose se soucie de toi. C’est déjà bien. Ensuite je tourne à droite. Déjà plus de circulation. Je suis les traces de pneus dans le sable mouillé. C’est par là que je me tremperai le moins les pieds. Je me fais klaxonner par les motos. C’est le dilemme. Soit je marche dans les traces et je me fais klaxonné car je suis sur la route, soit je marche dans le sable à côté qui n’est pas tassé. La deuxième option demande plus d’efforts à chaque pas et empêche d’être pressé. A droite je salue une dame. Sa brosse à dents dans le coin de la bouche, elle prépare son étalage. « Ca va ? » Elle me répond comme chaque matin, joignant ces mains et avec un petit hochement de tête.

Après on sourit et on rigole. On sourit car on a rien d’autre à se dire. On rigole car on le sait. Je ne veux pas griller cette salutation. Ah oui : le pain. Je lui lance un « Ca fait à tout à l’heure ». Déjà 300 mètres et le sourire commence à prendre le dessus sur le réveil. Les nuages sont blancs et moutonneux. Sans trop me mouiller, je me prédis intimement qu’il va pleuvoir aujourd’hui. Je croise une bande de frères et sœurs qui vont à l’école. Tous en uniforme, la grande sœur tient son petit frère par main. Lui, captivé par quelque chose qui est bien sûr derrière, il tourne la tête. Elle, comme une véritable maman, elle le tracte dans les VONS, évite les zems. Les zemidjans sillonnent les VONS à la recherche de clients. Les plus agréables te font signent de la main, ensuite ceux qui émettent un sifflement perçant, celui qui commande au regard de savoir de quoi il s’agit et pour finir, les plus énervants, les vulgaires, ce qu’on a pas envie de croiser, les klaxonneurs. Ils klaxonnent jusqu’à que tu leur fassent comprendre que tu n’as pas besoin de leur service. Avec tout ça, je suis arrivé au pavé. Là je tourne à gauche, il ne me reste plus que 100 mètres. Un 4x4 passe comme beaucoup d’autres. Un monsieur en costard dedans qui à l’air de devoir sauver le monde. Il semble avoir des préoccupations bien plus importantes que la moindre personne de mon quartier. Ses pneus trop larges font un bruit reconnaissable sur le pavé. La vendeuse me demande le nombre de pain que je veux par l’efficace : « Combien ? ». Je réponds trois avec la bouche et les doigts. La première addition de la journée est douloureuse. Normalement c’est 110 CFA le pain mais elle essaye de me faire payer 125 CFA. Donc si je réponds le premier se sera 330, sinon ce sera 375. En plus il faut ajouter les 130 parce qu’elle n’avait pas de monnaie hier. Pour finir, si je donne 500 je n’aurais plus de monnaie donc il faut essayer de faire passer un billet de 1000. Elle met le pain dans un sachet plastique. Tous les jours, j’ai droit au sachet. Bon, je suis écolo plus que certains et bien moins que d’autres. J’essaie d’éviter ce sachet. J’ai appris qu’il s’agissait de croyances animistes. Si il n’y a pas de sachet, quelqu’un pourrait jeter un sort à mon pain sur le chemin du retour. Je dis rien et je n’en pense pas plus ! Je prends ma monnaie et mon sachet en pensant encore une fois à ses esprits et ses sorts. Soit ils me font rire, soit ils m’exaspèrent. Sur le chemin du retour, le soleil est haut. Il est à gauche. Je suis les écoliers. Tout le monde regarde mon pain se balancer. Heureusement que j’ai mon sachet. Ceux que je soupçonne de ne pas être initiés aux « sorts sur pain », je pense qu’ils veulent connaître les habituelles alimentaires d’un blanc. C’est toujours ça de prit. En cinq minutes tout à explosé. J’ai l’impression que tout le monde est sorti. Je suis peut être un peu mieux réveillé. Je tourne dans ma VONS. Je salue le vulcanisateur de la main. Il me répond d’un signe de tête, il attend accroupi la première crevaison de la journée. Romain a fini de bailler. Je m’apprête à mettre la clé dans la serrure et j’aperçois une vendeuse ambulante. Elle passe dans les VONS et crie régulièrement pour annoncer ce qu’elle vend. Un peu comme le faisait ¬les aiguiseurs de couteau. Cette femme porte sur sa tête du pain.

Aloïs Richard

mardi 1 juillet 2008

Le train d’Ebene


Etonnant voyage que celui que nous fîmes ce vendredi. Profitant d’une invitation de Raf, je sautai sur l’occasion pour avoir la chance de découvrir le pays par un moyen qui m’était encore inconnu : le train. Les chemins de fer au Bénin sont, comme beaucoup de choses ici, un grand mystère. Par exemple, les rails parcourant le pays ont été installés en 1904 par les colons et jamais ils n’ont été remplacés depuis. Lorsque certains de ses rails semblent trop usés, les employés se contentent de les retourner et cela depuis maintenant près d’un siècle. Un autre phénomène remarquable est la présence même de chefs de gare dans les gares. Le train que nous avons pris était le premier à passer depuis trois mois pourtant chaque chef était à son poste. Près de 1000 salariés sont employés par les chemins de fer, ce qui est proprement hallucinant puisque aucun train ne circule et qu’aucun travaux de réfection n’est en cours. La moyenne horaire de travail doit se situer entre dix et quinze minutes par semaine pour ces travailleurs de l’ombre, et pourtant ils sont tous syndiqués ! Le train que nous avons pris appartient à un français passionné habitant au Bénin et possédant quelques auberges de tourisme. Sans lui ce voyage n’aurait pas été possible. Voici simplement quelques clichés de notre voyage en 1ère classe dans l’unique locomotive du Bénin, sorte de Vaudoun Express de l’Afrique de l’Ouest.

Niko

mercredi 18 juin 2008

Back to Bénin

En quittant Banfora, nous étions déjà sur le chemin du retour. Gaoua et le pays Lobi étant inaccessibles, nous avions cependant décidé de prendre notre temps pour notre descente jusqu’au Bénin. Ce choix nous mena d’abord à Bobo Dioulasso puis à Boromo. Boromo est une petite bourgade où rien ne se passe et où l’on ne trouve rien de particulier à voir ni à faire. Néanmoins elle présente un intérêt fondamental pour tout admirateur de la nature. A 8kms du village, il existe une réserve de 80 000 hectares dédiée aux éléphants. Ils sont près de 400 à vivre là en saison sèche et pour le moment personne ne les dérange car le campement sensé accueillir les touristes est en pleine reconstruction. Grâce à cela nous avons parcouru la réserve seuls, à pieds, tout en suivant les éléphants aussi longtemps que nous le souhaitions. Cet endroit a beau être une réserve, les éléphants sont totalement libres et aucune présence humaine n’est venue les perturber depuis plus d’un an. Alors oui bien sûr, nous avons dérogé à cette règle, mais le sentiment de les surprendre « chez eux », dans leur vrai milieu, était incroyable, beaucoup plus personnel et intime qu’au cœur de la Pendjari. Le lendemain, nous avons fait une dernière halte à Fada N’Gorouma (à 150 Kms de la frontière nigérienne) car je n’avais pas abandonné l’idée de passer au Niger, même pour 48h. Une fois arrivés là-bas, je ne sais toujours pas ce qui me fit changer d’avis au dernier moment, mais il semble que cela nous ait évité beaucoup de déconvenues. En effet, de retour au Bénin, nous apprîmes que des armes avaient été saisies ce jour-là à la frontière et que toute tentative de passage aurait été au mieux impossible au pire dangereuse. A la différence du Ghana, le Burkina est encore loin du développement. Il est également beaucoup plus pauvre que le Togo ou le Bénin du fait de la sécheresse de son climat. En revanche, on trouve chez ses habitants une véritable soif de culture tant musicale que cinématographique. Enfin, et à un niveau plus personnel, j’ai trouvé les Burkinabés plus désintéressés que certains autre peuples africains ce qui laisse a penser que le nom choisi par Thomas Sankara pour son pays (Burkina Faso : Le pays des hommes intègres) était loin d’être un hasard … Niko


jeudi 12 juin 2008

Banfora


Après le Sahel, il nous fallut traverser le Burkina dans toute sa diagonale pour nous rendre à Banfora, à l’extrême Sud du pays, non loin de la frontière ivoirienne. Le Burkina est un pays très sec et rien ne nous avait préparé à la richesse et à la fertilité que nous avons rencontrées dans le Sud, véritable grenier du pays. Là-bas, le sol est riche et la nature verdoyante, tout pousse, même la canne à sucre donnant ainsi l’occasion aux habitants de distiller leur propre rhum à 80°.
Le jour de notre arrivée, nous décidâmes de louer une mobylette afin de nous rendre au lac de Tengrela. Après une bonne heure d’errance nous finîmes par trouver le fameux lac alors qu’il ne se trouvait qu’à 7kms de notre point de départ. On nous proposa alors un tour en pirogue afin de voir de près les nombreuses familles d’hippopotames qui ont colonisé l’endroit. En entendant ces mots je ne pus réfréner mon désir de tenter une nouvelle fois l’expérience. Le piroguier était joyeux et confiant, comme toujours me dis-je intérieurement. Pourtant à la différence de mes nombreuses autres tentatives la rencontre eut vraiment lieu et nous pûmes ainsi observer une famille d’hippos de très près pendant plus de 20 minutes. Le spectacle fut exceptionnel mais malheureusement l’émotion et la pétoche me gagnèrent, tant et si bien que toutes mes photos (et mon film) furent bonnes à jeter.
Le lendemain, nous nous rendîmes aux dômes de Fabédougou ainsi qu’aux pics de Sindou (distants de 50 Kms). Ces deux endroits sont la conséquence de 400 millions d’année d’érosion de formations rocheuses mais le résultat est très différent d’un site à l’autre. Les pics de Sindou sont beaucoup plus effilés et donnent l’impression d’un Grand Canyon en miniature. Les dômes de Fabédougou, quant à eux, se rejoignent en une succession de petites collines rocheuses et n’ont aucun équivalent géologique connu. Les Senoufo (Peuple présent au Burkina, au Mali, au Ghana ainsi qu’en Côte d’Ivoire) vécurent là pendant plus de trois siècles avant que l’aridité de ces collines ne les chasse. En effet plus bas dans la « vallée », il existe de nombreuses cascades fournissant l’eau nécessaire aux cultures et à la vie. Nous décidâmes alors de célébrer à notre façon, cette opulente vie aquatique en découvrant les piscines naturelles cachées au sein de la végétation (Karfiguéla) … La journée avait été dure, nous méritions bien ce petit extra ☺
Le temps passa un peu trop vite à Banfora et nous n’eûmes malheureusement pas le temps de faire un tour à Gaoua pour assister au « marché de l’or » ni même d’explorer plus en profondeur le pays Lobi. Ce n’est que partie remise car la prochaine fois nous y retournerons en 4x4 pour vagabonder aussi longtemps que nous le souhaitons.

Niko

PS : Si vous cherchez l’hippopotame, il est dans l’eau…juste sous la vache ☺








lundi 9 juin 2008

Sahel, Here I come





Après avoir quitté le Nord du Bénin je souhaitais faire un saut de 48 heures au Niger pour revoir l’un des pays qui m’avait le plus marqué étant enfant. Malheureusement, ni les cinq heures de négociation passées à la frontière, ni l’aide apportée par mon ami Houssein, fin connaisseur des arcanes du pouvoir nigérien, ne nous permirent de braver l’interdiction d’un garde frontière un peu trop zélé. Contraints de rebrousser chemin, nous en profitâmes pour prendre une journée de repos à Ouagadougou et régler ainsi quelques formalités d’ordre administratif. Là-bas un charmant agent narcoleptique de l’immigration (histoire vraie) nous accorda un titre de séjour pour…un an. La chance semblait nous sourire à nouveau, il valait mieux rester au Burkina. A défaut de l’Aïr ou du Ténéré, il existe toutefois une portion désertique à l’extrême Nord du Burkina. Là-bas, les premières dunes commencent à affleurer et le Sahel ouvre ses portes à qui veut bien l’y rejoindre. En quittant Ouaga, nous avons eu la chance de pouvoir remonter vers le Nord par une route entièrement goudronnée. Arrivés à Dori (260 Kms de Ouaga) en milieu de journée, on nous appris que l’unique taxi brousse en partance pour le Sahel avait levé les voiles le matin même. Il nous fallut donc louer un 4x4 et nous fîmes ainsi la connaissance de notre étrange mais néanmoins très attachant guide Idrissa. Le trajet en 4x4 dure près de trois heures ce qui est sans comparaison avec la durée potentielle d’un voyage en taxi brousse dans cette portion du pays. Une fois arrivés à Oursi, nous allâmes nous présenter au « maire du village » en lui expliquant que nous souhaitions dormir dans les dunes. Il accepta notre requête et nous fournit un laissez-passer en bon et dû forme en échange de quelques médicaments. Une poignée de minutes plus tard une gigantesque ombre s’abattit littéralement sur nous : une tempête de sable venait de se lever. Dans ces conditions il nous fut impossible de préparer notre dîner ni même d’installer notre campement dans les dunes car le sable est si fin qu’il s’insinue partout. Le fils du chef vint alors nous trouver et nous proposa l’hospitalité au sein du village jusqu’à ce que la tempête se calme. Il n’y avait bien sûr ni électricité, ni eau courante dans sa case mais je remerciais cette tempête inattendue pour nous avoir donné l’occasion de partager ces moments de pure tranquillité en compagnie de ces habitants. Vers 22 heures nous repartîmes dans les dunes pour monter notre tente afin de pouvoir ouvrir les yeux sur ce que je souhaitais voir par dessus tout : le désert. Le réveil fut à la hauteur de mes espérances. A 6 heures du matin, le Sahel se réveille et avec lui les nombreuses caravanes de Touaregs transportant bétails, tabac, sel et toutes autres marchandises prêtes à être vendues au marché hebdomadaire. J’ai beau avoir vu beaucoup de marchés en Afrique, rien ne ressemble pourtant à l’agitation, aux couleurs, à l’ambiance de ceux où les nomades se posent le temps d’une journée pour se ravitailler et vendre les biens qu’ils transportent à dos de dromadaires. Niko

mardi 20 mai 2008

Going North

Cet article est principalement dédié aux petits français qui lisent le blog car bon nombre de ceux qui vivent à Cotonou ont déjà fait un tour dans le Nord du Bénin.

Profitant des dernières semaines de la saison sèche ainsi que de notre voyage au Burkina, nous avions décidé, Raf et moi, de passer quelques jours dans le Nord, à Natitingou non loin du pays Somba.
Afin de partir en vacances en toute tranquillité j’avais mis les bouchés doubles au boulot ces derniers temps et j’avais pour ainsi dire quelque peu négligé mon bronzage.

Cette première journée où nous nous promenâmes à moto en pays Somba me le rappela non sans quelques brûlures aux avants bras. Imaginez vous simplement pendant 5 heures dans la même position, sans protection, avec une température de 40°, vous aurez alors une petite idée de l’état dans lequel se trouvait mes bras. Pour ma part je baptiserais cette nouvelle couleur le « rosoviolacé-bigout »… (Car un peu comme le malabar du même nom, le reste du corps était blanc)
Une fois arrivés dans les Tatas Sombas nous découvrions alors une nouvelle forme d’architecture qui rappelle beaucoup celle du peuple Lobi au Sud du Burkina. En effet les habitations sont, fait assez rare, construites sur deux étages. Le RDC, sorte de petite étable, est dédié aux animaux (poulets, pintades, cochons, vaches, chiens..) mais sert également au berger ainsi qu’aux femmes qui préparaient la farine de mil ou de sorgho. L’étage est quant à lui aménagé avec plusieurs petites cases où la famille se repose (l’homme, la ou les femmes et les enfants). Enfin au milieu de ces petites cases les habitants ont construit leurs greniers à céréales afin de pouvoir conserver le fruit de leur récolte. Là encore, un détail rappelle cette fois un autre peuple de la sous région, car pour accéder aux greniers il faut utiliser de petites échelles taillées d’un seul bloc, identiques à celles qu’utilisent les Dogons au Mali.


Après la chaleur étouffante de la journée, l’orage qui éclata dans la soirée fut une bénédiction et j’en profitai pour prendre une douche en plein air avec les enfants de la famille. Cette scène improvisée aurait pu s’appeler « Nu au milieu d’une Tata », personnellement j’en garde un excellent souvenir.
Nous avons ensuite dîné d’une succulente pintade préparée par notre pote Sanny aka « Vieux Père » et nous avons poursuivi notre nuit sur le toit de la Tata, dans la case de la « vieille » (j’adore dormir avec des squelettes de moutons au dessus de ma tête, ça me rappelle un peu mon enfance et les petits jouets qu’accrochaient mes parents au dessus de mon berceau… ☺) Le climat a été assez changeant cette nuit là, le réveil fut donc matinal (5h du mat) mais il me permit de voir le soleil se lever sur ce petit coin d’un autre temps. Deux heures plus tard, nous avions changé de véhicule et étions en route pour une toute autre destination, peut-être moins authentique mais qui vaut toujours le détour quand on n’a pas l’occasion de voir des éléphants tous les jours : la Pendjari nous ouvrait ses portes. Là-bas, nous avons parfaitement endossé notre petit costume de touriste et il semble que les nombreux buffles, babouins, antilopes, phacochères, éléphants, hippos et même guépard avaient eux aussi envie de nous rencontrer.



Après une journée et demie passée dans le parc nous avons alors profité des chutes de Tanougou à 40 Kms de la Pendjari pour nous rafraîchir et nous détendre. Les chutes sont magnifiques et cela, même si nous sommes encore en saison sèche. J’en ai alors profité pour tenter d’apprendre à nager à Abdel, notre guide du jour. Il examina avec une certaine circonspection les quelques conseils de natation que je lui prodiguai. Au moment de la pratique, les mouvements furent légèrement plus désordonnés et aboutirent à ma « presque » noyade car une fois qu’Abdel n’eut plus pied il fit un choix assez simple : sa vie contre la mienne… Je m’explique : quand quelqu’un qui ne sait pas nager n’a plus pied, il fera tout ce qui est nécessaire pour maintenir sa tête hors de l’eau, c’est exactement ce qu’il se passa. Abdel me maintint donc sous l’eau aussi longtemps qu’il le jugea nécessaire pour assurer sa propre survie tout en me gratifiant de quelques coups de pieds dans les côtes. Je vous rassure, ma grande expérience des eaux troubles de la piscine de Cotonou m’avait préparé à ce genre de situation et nous nous en sortîmes avec un bon fou rire et quelques contusions....
Encore une fois la journée fut bien remplie, il s’agissait de notre dernière au Bénin avant une dizaine de jours. Le lendemain nous partions pour le Burkina.
Niko

vendredi 9 mai 2008

Les chiots



C’est par ce surnom affectif que deux de mes meilleurs potes se font appeler dès qu’ils se retrouvent ensemble. Il se trouve que cette fois ci, telle une aventure de Tintin, je vais vous raconter l’histoire des « Chiots au Bénin ».
L’arrivée de Veux coïncida avec mon départ programmé pour Lagos. Comme on n’a pas tous les jours la chance d’accueillir son plus vieil ami ni celui de reporter la date sa mort ( ☺ ) je pris le parti de repousser mon voyage au Nigeria. La première semaine de Veux au Bénin fut assez calme. Il commença à prendre son rythme (ni celui d’un européen, ni celui d’un béninois) dès le premier jour avec au programme cinq siestes quotidiennes. Une fois l’acclimatation réussie nous décidâmes de partir pour un WE sylvestre qui devait nous mener à Niaouli, non loin d’Allada.
Veux est un citadin, un vrai, mais fort de sa descendance berrichonne, il sait apprécier la nature quand il est à son contact. A Niaouli, nous avions décidé de poser notre tente en haut d’un mirador en plein cœur de la forêt mais il fallait auparavant acheter de quoi survivre dans la jungle : « Pain, Vache qui rit, thon et l’indispensable bouteille remplie de chouchou ». Une fois nos emplettes terminées, nous nous dirigeâmes vers notre bivouac. La tente fut posée en un temps record et la nuit commença à tomber peu de temps après. Le temps s’écoule différemment lorsque vous êtes coupés du monde, pour nous le temps se figea à 20h38 heure de notre coucher. Je pourrais vous raconter notre nuit ponctuée par les bruits de la forêt, les chauves souris volant en rase motte près de notre tente ou bien encore les cris d’animaux et d’oiseaux (nous décidâmes même d’en baptiser un Casio tellement son cri se rapprochait de celui d’un réveil de la même marque) mais c’est davantage notre réveil qui mérite le détour. En effet, il est difficile d’exprimer le sentiment que l’on a à voir la forêt se réveiller peu à peu au milieu de la brume. La vue en haut du mirador est imprenable et nous pouvions alors sentir une immense sensation de calme et de plénitude. Une fois nos yeux un peu plus habitués à la lumière, nous partîmes nous poser dans la forêt et nous pûmes alors observer quelques mangoustes et autres diks-diks tout en savourant nos délicieux chouchous en guise de petit déjeuner. Cette petite forêt est très agréable et permet effectivement l’observation de quelques animaux mais elle n’est rien en comparaison du parc de la Penjari qui ne fut autre que la seconde partie du voyage de Veux et Riko.
xxx

Riko arriva le dimanche soir et le lundi matin à 6h00 il était en partance pour Natitingou accompagné de son fidèle et éternel compère canin : Veux.
Les deux amis découvrirent ensemble le Nord du Bénin : les Tatas-Sombas, les chutes de Kota et bien entendu le parc de la Penjari. Ils virent à peu près tout ce qu’il y a voir là-bas : Eléphants, antilopes, babouins, hippos (oui, eux ils en ont vu…), phacochères, lions et presque guépard (je dis presque car au moment où le guépard coupa la route, les deux chiots regardaient ensemble l’allergie naissante sur la jambe droite de Riko). Une fois de retour à Cotonou pour le départ de Veux vers la France, Riko partagea notre quotidien pendant encore une semaine. A l’issu de celle-ci nous décidâmes, sur les conseils avisés de notre pote Lionel, d’aller camper aux Bouches du Roy. Pour atteindre cet endroit il faut rouler pendant une dizaine de kilomètres sur la plage. Pour l’occasion, Lionel me prêta son 4x4 et je pus à loisir assouvir ma passion du sable tel un Luc Alphant béninois. Une fois arrivés au bout de notre course nous découvrions un endroit ressemblant beaucoup à celui que nous avions vu Raf et moi au Ghana à Ada Foah sauf que ce dernier était encore plus vierge…Il n’y avait là-bas rien à part nous.
Nous nous occupâmes du feu de camp avec Riko pendant que Raf montait les tentes. Peu de temps après, quelques pêcheurs du coin firent leur apparition et nous pûmes ainsi agrémenter notre repas d’une douzaine de sardines. La soirée fut parfaite, en plus des sardines nous avions prévu l’apéro et même l’Ipod et les enceintes (c’est pas parce que l’on vit en Afrique qu’il faut renoncer à de simples plaisirs ;o)
Le WE fut vraiment une réussite mais la fin de ce dernier signifiait également celui du séjour de Riko au Bénin.
Aujourd’hui Riko est retourné à Baden en Suisse où il peut profiter autant qu’il le souhaite des pentes enneigées et Veux quant à lui est à Paris. Merci à vous les gars d’être passé nous voir, c’était vraiment top pour nous. Je suis désolé si je n’ai pas passé autant de temps que je l’aurai souhaité avec vous, mais promis je me rattraperai avec toi Veux. Ah oui, j’avais oublié de vous dire, vous pourrait bientôt lire : « Le chiot au Bénin, la suite » car mon pote Veux qui travaille pour une boite d’études d’audience vient juste de décrocher un marché au Bénin. Il sera de retour dans trois semaines. A très vite mon pote !

Niko

lundi 5 mai 2008

iiiiaaaark iiiiiaaaark iiiaaaark


la mouette, plus elle rit, plus vieille elle vit!

vendredi 18 avril 2008

sans titre


Livré avec plein de bisous ! Niko et Raf

Cotolocs




Ce message est une spéciale dédicace à nos anciens colocs vanvéens.
Lucile, JB, Merci pour le disque dur rempli de nouvelles séries que vous avez donné à Raf pour son retour à Cotonou. Merci aussi pour le fait de pas trop m’en vouloir pour les pitoyables colocs que je vous ai envoyé en remplacement. Enfin merci pour le fucking T-shirt !!
Pour vous montrer que l’esprit qui nous habitait à Vanves ne s’est pas envolé dans l’avion, voici les photos de notre Salle de Bains ainsi que l’une de nos nombreuses toilettes ☺
On pense à vous. Niko





The Gold Coast

Une fois le match terminé, nous avions décidé de poursuivre notre voyage vers l’Ouest, le long de la côte ghanéenne en direction de la Côte d’Ivoire. Nous fîmes un premier crochet historique à Cape Coast puis à Elmina qui étaient en leurs temps des bases stratégiques pour le commerce triangulaire. Il subsiste d’ailleurs encore là-bas des forts portugais et hollandais qui demeurent les plus vieux vestiges coloniaux de toute l’Afrique de l’Ouest (1500). Notre seconde halte nous mena à une trentaine de kilomètres au Nord de Cape Coast : au parc national de Kakum. Ce parc est très renommé et ce, grâce à sa « canopy walk » traduisez : la marche de la canopée (uniquement empruntable par les bilingues ;o) Dans le parc, je souhaitais dormir dans des plates-formes aménagées au cœur des arbres, malheureusement, notre arrivée un peu tardive sur le lieu nous en empêcha. Pour ceux qui désirent le faire, il faut arriver vers 14h à une trentaine de kilomètres à l’Est de l’entrée principale du parc. Vous devrez également marcher pendant 2 heures dans la forêt avant d’arriver au campement dans les arbres. Le parc est très visité mais très peu de gens connaissent ce truc donc n’hésitez pas à le tenter, vous serez tout seul au milieu d’une forêt tropicale humide, en haut d’un arbre…Le pied ! (Pas vrai Veux ?) ☺ Quoiqu’il en soit la marche de la canopée vaut vraiment le coup mais seulement si vous l’agrémenter d’un réveil à 5h 30 du matin suivie d’une marche de 30 minutes où vous ferez la connaissance de fourmis qui ont la même taille que votre petite sœur (vous pouvez demander à Raf, elle a hésité à en adopter une…j’ai du dire non…). Une fois débarrassé des fourmis, vous pourrez examiner la forêt à 360° à une vingtaine de mètres de haut tout en vous prenant pour votre idole de jeunesse : Indiana Jones. Personnellement cet amuse bouche m’avais mis en appétit et je voulais passer une nuit de plus dans le parc mais cette fois en plein cœur de la jungle.


J’avais réussi à convaincre Raf qu’après un petit déjeuner sur la côte, ce serait vraiment chouette de retourner plus profondément dans le parc. Oui mais voilà, rien ne m’avait préparé à la beauté et à la quiétude de l’endroit que Pauline nous avait conseillé : Breinu’s beach. Une fois le café et les toasts servis à quelques encablures de la mer, nous décidâmes de concert qu’il s’agissait d’un endroit idéal pour poursuivre notre aventure, il nous faudrait un autre voyage pour dormir en haut d’un Baobab…en attendant nous dormirions avec le ressac comme berceuse.


Nous restâmes deux jours là-bas, le temps de recharger nos batteries et de faire la connaissance d’un couple hollandais qui était descendu d’Amsterdam jusqu’au Ghana dans un vieux modèle de Peugeot Partner. Ils nous racontèrent leur exaltant voyage fait de découvertes et d’expériences partagées non sans oublier que parfois certains ont de la chance (ils avaient croisé en Mauritanie, la famille française la veille des assassinats…) Le temps filait et nous ne pouvions plus continuer davantage à l’Ouest vers Axim et la Côte d’Ivoire, là où le littoral devient totalement vierge et sauvage. Il était temps pour nous de rebrousser chemin et d’amorcer notre retour vers le Bénin. Nous fîmes cependant une dernière pause près de la frontière togolaise à Ada Foah. Arrivés là-bas, nous prîmes une pirogue qui nous mena en un lieu improbable : « Le New Estuary Beach Camp ». Juché entre la lagune et l’Océan, le fameux beach Camp est tenue par une très gentille maman ghanéenne qui propose des huttes de 3 m2 aux couleurs des plus grands artistes de reggae. Nous étions par exemple dans la très select suite Buju. Ne vous méprenez pas, là-bas, vous ne trouverez pas d’eau ni d’électricité, en revanche vous pourrez faire la connaissance d’une pléiade de moustiques « lagoonaires » ainsi que des nombreuses punaises qui hanteront votre matelas et votre nuit. Pour être totalement honnête je vous recommande définitivement l’endroit pour sa beauté et son isolement même s’il s’agit sans aucun doute de la pire nuit que j’ai passé de ma vie. Pour les jusqueboutistes, une fois arrivé à Ada Foah avec votre tente, demandez à un piroguier du coin de vous emmener faire un tour sur la lagune, choisissez votre île préférée et installez vous pour une ou deux nuits (un minimum de logistique est requis mais personne ne viendra vous ennuyer la bas.) Cette dernière étape clôtura notre voyage ghanéen qui restera comme l’un des plus beaux pays d’Afrique de l’Ouest que j’ai visité.



Le pays se développe depuis quelques années mais dans une bonne direction. Les paysages sont incroyablement changeants (en moins de 100 kilomètres vous traverserez la savane, la fôret tropicale humide et la côte.) enfin les ghanéens sont vraiment cool au sens propre du terme, le pays et ses habitants sont totalement dédiés au reggae, cela veut dire que presque partout on vous accueillera avec un sourire et de la bonne musique…et rien que pour cela ça fait vraiment du bien. Niko

mardi 15 avril 2008

Ghana - Cameroun : ½ Finale de Coupe d’Afrique

Après trois jours passés dans les environs de Kumasi, au cœur du pays ashanti, il était temps pour nous de rejoindre la capitale ghanéenne car un autre spectacle (je l’espérais farouchement) nous y attendait. Les premiers contre - temps étaient derrière moi et fort de mon expérience béninoise, je savais comment dénicher des billets au dernier moment pour cette demi-finale. Nous arrivâmes quelques heures en avance aux abords du stade et moins de 15 minutes après nous avions déjà déniché nos deux places à un prix très raisonnable. Nous pûmes donc profiter autant que nous le souhaitions de la folie supportrice généré par ce match : l’enjeu était énorme pour tout le pays : participer à SA finale de Coupe d’Afrique. Il faut également rappeler que c’était une première pour Raf. En effet, jamais elle n’avait assisté à une seule rencontre de football auparavant (ce n’était pourtant pas faute d’avoir essayé de la traîner à un vibrant, voire extatique PSG – Le Mans…) Quoiqu’il en soit, cette demi-finale de CAN entre le Ghana et le Cameroun fut son baptême du feu. Certains de mes potes auraient vendu leur scooter pour une telle affiche, elle se contenta de vraiment apprécier le show et c’est déjà pas mal ☺ Je ne reviendrais pas sur le match qui se solda par une défaite du pays hôte mais seulement sur l’ambiance car il s’agissait pour moi et de loin de ma meilleure expérience footballistique en Afrique : couleurs, musique, euphorie générale et fair-play des supporters, tout était là et je peux vous dire que je n’ai pas boudé mon plaisir… Putain, on a assisté à une demi-finale de la CAN quand même !!!
Niko

Le Royaume Ashanti

C’est lors de mon enfance, au travers des petits médaillons que portaient mes cousines « africaines » que j’ai découvert le peuple Ashanti. Les anciennes civilisations m’ont toujours intéressé ; de passage au Ghana, il était donc naturel pour moi de tenter d’en savoir plus sur celle-ci. Les Ashanti sont les directs descendants des Akan, peuple originaire du Mali ayant émigré vers l’actuel Ghana aux environs de 1300 après JC. Ce peuple, comme certains autres en Afrique est principalement connu pour la résistance qu’il offrit aux armées britanniques pendant plus d’une centaine d’années entre le XIX ème et le XX ème siècle. Les Ashanti ont, au fil des siècles, développé leur propre religion afin de mieux asseoir leur pouvoir. Cette dernière est basée sur l’animisme traditionnel que l’on retrouve partout en Afrique, elle possède son propre panthéon divin mais surtout et c’est là que réside l’une de ses spécificités, elle s’est enrichie d’un très grand nombre de symboles qui lui sont propres et qui possèdent chacun leur signification. Les « Shrines » (temples) sont les lieux de culte traditionnels de cette religion. Chaque temple possède une construction similaire et une organisation interne identique. Le temple est rectangulaire et chaque côté est dédié à une activité. On retrouve ainsi un côté réservé à la cuisine, un autre à la musique, une pièce est dédiée aux rituels et enfin un côté réservé au gardien ou au roi. Aujourd’hui il reste moins d’une dizaine de temples au Ghana et seul un ou deux mini-musées subsistent encore (un mini-musée c’est un peu comme un mini-golf mais avec de la culture et de l’histoire en plus). Pour tout vous avouer, parmi les trois temples que nous avons visité, l’un était en cendres car il avait brûlé deux ans plus tôt, l’autre était surtout attrayant grâce au vieux gardien un peu fou qui faisait les visites en nous présentant ses tortues apprivoisées, enfin le troisième servait de lieu de lessive à la famille chargée de le maintenir en état. L’art, les bijoux, les armes, les meubles, les instruments de musique de l’époque…tout cela a disparu en totalité ou quasiment. Les anciens temples subsistent tant bien que mal mais seulement pour les rares touristes qui viennent encore les visiter. La culture ashanti est malheureusement éteinte, elle ne vit plus que dans les petits villages mais elle ne s’exprime plus sous la forme des siècles passés, elle se transmet encore par voie orale mais elle n’est plus présente dans le quotidien du peuple ghanéen qui est aujourd’hui beaucoup plus tourné vers le monde moderne. Ma vision n’est peut-être pas totalement objective mais à la différence du Bénin où chaque buisson devient une forêt sacrée car les initiés ont décidé d’y implanté leur divinité, le Ghana est quant à lui à un autre stade de l’évolution de ses rites et de sa culture traditionnelle. Je ne dirais pas, dans ses quelques lignes, que la culture Ashanti est morte mais à mon sens jamais plus elle n’aura l’importance et la force qui fut la sienne pendant des siècles. C’est un peu triste mais c’est clairement un effet induit par le développement du pays. Cet article est bien sérieux et j’assume pleinement mon ton et mon style un peu emprunté de directeur de recherche au centre archéologique de Cotonou, mais c’est promis le prochain article sera plus léger et je reviendrais à nos instincts les plus familiers. En effet il sera question de football et du premier match en tant que titulaire de Mlle Raphaëlle Pace : Une demi-finale de Coupe d’Afrique des Nations : Ghana – Cameroun….C’est sûr, pas mal de mes potes aurait payé cher pour être dans les tribunes.

Niko



lundi 31 mars 2008

L’heure du Snake



L’arrivée au « Lake Resort » de Bosumtwi fut en quelque sorte une bénédiction. En effet, pour arriver jusque là nous avons conduit pendant près de trois heures de nuit, et pour ceux qui le savent il n’est jamais bon de rester trop longtemps sur les routes africaines, surtout quand le soleil s’est couché.
Après une bonne nuit de sommeil, le réveil fut encore plus agréable. Le petit hôtel était tenu par un étonnant couple austro-ghanéen, la nourriture était délicieuse, le jardin magnifiquement entretenu et le tout donnait sur une petite plage privée au bord du Lac sacré de Bosumtwi.
Pour les Ashanti il s’agit du lieu de résidence de l’une de leurs divinités : Twi, pour les géologues c’est un exemple frappant de cratère météoritique, pour nous c’était tout simplement très beau !
Il ne me fallut pas longtemps pour me décider à aller nager dans ce magnifique cratère sacré d’autant qu’apparemment il ne présentait aucune trace de bilharziose (c’est une maladie que j’ai découvert assez récemment et croyez moi vous ne voulez pas savoir ce que c’est). Après quelques brasses salvatrices et un petit somme au soleil au côté de Raf, une soudaine agitation me réveilla. Deux pêcheurs du coin était en train de tuer un serpent à l’exact endroit où je me baignais quelques minutes auparavant. Selon eux (mais comme tous les africains lorsqu’ils tuent un reptile) le serpent était mortel. Je ne préférais pas m’attarder sur leurs dires et décidais par là même qu’il était temps pour nous de découvrir le patrimoine culturel de la région en visitant les quelques temples Ashanti des environs. En route vers notre première sortie ethnographique de ces vacances je fus frappé par un détail qui attira mon attention. Au bord de la route, trois paysans tenaient un animal dans leurs bras mais je n’arrivais pas à comprendre de quoi il s’agissait. Quand l’information arriva jusqu’à mon cerveau, je pressais instinctivement la pédale du frein. Nous descendîmes de la voiture avec quelque précaution et là encore il était question de serpent mais pas de n’importe lequel. Il s’agissait tout bonnement du plus grand python que j’avais vu de ma vie. La bête devait mesurer dans les 5 mètres et son corps était aussi large que mes cuisses. Je sais que j’ai parfois tendance à incorporer quelques faits qui ne font pas partie de la réalité dans mes récits (le requin boxer notamment) et Raf n’hésite pas non plus à bidouiller quelques fois les photos, mais cette fois ci je vous assure que rien n’a été manipulé, tout est authentique et je ne vous mens pas lorsque je vous dit qu’il fallait près de six hommes pour soulever la bête…Je sais ce que vous pensez : Mon caméléon n’aurait pas pesé lourd face à lui…C’est vrai, c’est aussi ce que j’ai pensé.
Niko




mercredi 12 mars 2008

quelle heure est-il ?

La montre de notre guide Grégoire au Togo...
Une montre comme vous n'en n'avez jamais vu...ou presque ;-)

vendredi 7 mars 2008

Le passage Togo-Ghana



En plus d’être un magnifique endroit, Kpalimé se situe à seulement quelques kilomètres de la frontière Ghanéenne. Nous avions donc choisi de passer par l’unique poste frontière du coin afin d’arriver au Ghana. Cette manœuvre était sensée nous faire gagner du temps en comparaison d’un passage le long de la côte, malheureusement il n’en fut rien. Les quelques formalités d’immigration furent réglées en une dizaine de minutes car hormis les quelques poules qui vagabondaient dans le bureau du chef douanier il y avait peu de monde qui empruntaient le passage ce jour là. Une dizaine de kilomètres plus loin, nous fîmes la connaissance de nos premiers policiers ghanéens (ce ne furent pas les derniers, croyez moi) après un rapide examen des passeports et des papiers du véhicule les officiers nous dirent de circuler, tout semblait en ordre et nous nous dirigions joyeusement vers notre premier lieu de villégiature : Atimpoku et un charmant petit hôtel au bord du Lac Volta.
Vers 15 heures, après notre troisième barrage routier, nous n’étions plus qu’à une vingtaine de kilomètres de notre but quand, cette fois, un barrage douanier nous stoppa dans notre élan. Les agents m’annoncèrent que bien que les passeports soient en règle, les visas à jour, la carte grise internationale ait le bon tampon, que l’assurance CDAO soit valable il me manquait un papier. Pas de chance, ils étaient habilités à contrôler et à refuser l’accès mais pas à délivrer le fameux document. Il fallait aller à Ho, petite bourgade industrielle située à 40kms au Nord du barrage pour l’obtenir. Nous nous mîmes directement en route en nous disant qu’il ne s’agissait que d’un petit contretemps que nous allions régler rapidement. Après tout, nous étions plus chanceux que nos amis Lionel et Flore qui avaient du être escortés jusqu’à Lomé pour ce fameux certificat.
En chemin, la voiture fut réquisitionnée par un policier nous demandant de l’amener jusqu’au prochain barrage. J’acceptais aussi sec en me disant que vu le nombre de policiers que j’avais déjà croisé, ses collègues ne devaient pas être à plus de cinq kilomètres…J’avais raison.
Une fois à Ho j’interrogeais quelques habitants pour savoir où se trouvait le bureau des douanes, on me l’indiqua assez rapidement tout en me disant qu’on était dimanche et que le bureau serait fermé…Là encore c’était vrai. Avant de commencer à me dire que j’allais finir ma nuit dans le Vesoul de l’Afrique, je fis vrombir le moteur de ma Mazda en direction du barrage douanier qui nous avait contrôlé un peu plus tôt en tentant de me persuader que j’arriverai tout de même à négocier notre passage. Après vingt minutes de palabre, la promesse que je ferai l’aller retour le lendemain matin et une poignée d’échantillons de parfums donnés à mon insu (mais très intelligemment par Raf) ils nous autorisèrent finalement à passer. Nous pûmes alors arriver au Senchi Resort où le cadre nous détendit aussitôt : Jardin à l’anglaise, pelouse fraîchement tondue, petit bungalow chic tout équipé et pour clore le tout nous disposions de notre propre petite avancée sur pilotis au bord de la rivière Volta pour prendre le petit déjeuner. Malheureusement, seule Raf en bénéficia car la promesse que j’avais faite la veille aux douaniers m’obligea à me lever à 7h du matin afin de parcourir les 150 kilomètres aller-retour me séparant de mon graal mécanico-bureaucratique. Après 4 nouveaux contrôles routiers et un coucou (rapide) à toute l’équipe du policier que j’avais pris en stop la veille, je revins à l’hôtel à 11h30.
Pour cette journée qui s’annonçait foireuse j’avais décidé d’aller à Accra pour acheter des tickets de la demi-finale de la CAN qui allait se jouer le jeudi soir soit 3 jours plus tard. L’arrivée à Accra fut un choc. Tout d’abord parce que l’on emprunte une autoroute (une vraie) puis parce qu’en nous perdant (très rapidement je dois l’avouer) nous avons atterri dans un centre commercial non pas à l’européenne mais bel et bien à l’américaine : Parterre en marbre, magasins Sony, Puma, bijouteries…Bref le décalage complet. Après deux heures de détours et d’embouteillages nous arrivâmes tant bien que mal au Stade d’Accra mais l’un des vigiles nous indiqua qu’aucun billet n’était vendu là, il fallait s’adresser aux banques ou à la Poste qui étaient en charge de la distribution. Je commençais à bouillir intérieurement mais mon agacement diminua quand finalement une des banques apparut devant nous. Je m’adressais naïvement à l’accueil en leur expliquant que je souhaitais acheter des tickets pour la demi-finale …Et là mon petit monde footballistique s’effondra en même temps que ma colère atteignait des sommets…On me répondit qu’on n’était que Lundi et que les billets ne seraient mis en vente que Mardi ou Mercredi….J’abrégeais la conversation et décidais de quitter au plus vite cette ville qui m’avait tant déçue en si peu de temps…Direction Lake Bosumtwi, près de Kumasi au cœur du pays Ashanti…Il me restait trois jours et je trouverai bien un moyen d’aller voir mon match.

Niko




dimanche 24 février 2008

Trip Togo – Ghana (Kpalimé)

Après dix jours en terres étrangères nous revoici à Cotonou. Raf s’en va à la fin de cette semaine pour un mois de vacances en France et pendant ce temps, c’est moi qui serais chargé de faire vivre ce blog. Pour débuter, je vous raconterais en plusieurs épisodes notre voyage au Togo ainsi qu’au Ghana en commençant par notre première étape : Kpalimé. Kpalimé se situe au cœur des collines togolaises à 4h30 de Cotonou et du Bénin (ici ils appellent ça des montagnes mais malheureusement, moi, je n’y ai toujours pas croisé de neige L ). Nous y sommes arrivés le vendredi soir et dès le samedi matin nous avons rencontré Guillaume et Grégoire deux jeunes guides de la région avec qui nous avons passé les deux jours suivants. Kpalimé bénéficie d’un climat relativement frais du fait de ses collines mais aussi de sa végétation, et c’est donc tout naturellement que l’endroit est devenu un véritable sanctuaire pour des centaines d’espèces de papillons et d’insectes. Ce sont, je crois, les allemands (ils sont forts ces boches) qui ont initié certains habitants à la connaissance des papillons et aujourd’hui quelques collectionneurs européens et même des membres du CNRS s’y rendent pour dénicher « leurs perles rares ». Comme vous pourrez le constater sur les photos j’ai une approche plus pragmatique du monde des insectes et lors de ma rencontre avec un phasme local je n’ai uniquement songé au bonheur qu’aurait mon caméléon s’il se retrouvait devant un tel festin…Pas de bol je n’ai pas pu lui ramener… Après quelques heures en brousse où notre guide tenta de charmer Raf par sa connaissance des pigments et des tatouages naturels, nous décidâmes qu’il était temps de songer à un refuge pour la nuit. Nous avons donc visité quelques spots et finalement c’est au sommet du mont Kloto (960 mètres, deuxième sommet du Togo et malheureusement toujours pas de neige) que nous avons choisi de poser la tente pour la nuit. J’avoue que l’expérience fut très chouette : feu de camp, petit repas local (fufu d’igname agrémenté d’un minuscule poulet bicyclette) et même quelques rafraîchissements le tout à près de 3 kilomètres de toute vie humaine. Le voyage commençait bien, ces vacances sentaient bon.

Niko

Ps :Un grand merci à Pauline, Caro et Léo, pour leurs plans lors de ces vacances.



Sans toi, j'ai froid...


toi aussi tu me manques...

vendredi 1 février 2008

Carte de Séjour

Après un long moment d’absence et avant nos vacances au Ghana, je voulais vous donner un peu de matière à lire histoire de patienter jusqu’à mi février, date des prochains articles. Voici donc l’histoire de mes papiers béninois ou plutôt des différentes épreuves qu’il a fallut traverser pour les obtenir. A l’heure actuelle, je suis dans une situation de transparence et de légalité supérieure à bon nombre de béninois mais ça n’a pas toujours été le cas. Lorsque je suis arrivé au Bénin, je n’étais pas soumis au droit français pendant plus de deux mois car j’étais en contrat local. Il m’a donc fallu obtenir mon permis de travail. La majeure partie des documents fut assez simple à rassembler car il s’agissait de documents français, le vrai problème se situait au niveau des différents examens médicaux. Je fis en premier lieu un bilan de santé complet, taille, poids, radio des poumons, ECG, test des urines (pour les drogues et MST) et test sanguin (pour le VIH). Je ne veux pas polémiquer sur les histoires de test ADN en France mais l’idée de faire un test du sida pour obtenir un permis de travail n’était pas loin d’être anti-constitutionnel pour le petit occidental que j’étais encore à l’époque. Après ce premier check-up, mon dossier était complet mais le ministère du travail le rejetait. Je prenais donc rdv avec le Dr de l’Ambassade (agrée par le ministère des affaires étrangères françaises) pour qu’il me désigne apte à assurer mon futur contrat. Mon dossier fut une nouvelle fois recalé car non certifié par le bon docteur. Après quelques renseignements pris auprès du ministère, j’obtins les coordonnées du fameux médecin. Et là je basculais dans la quatrième dimension, en effet quand je l’appelais pour lui exposer mon cas, ce dernier m’ausculta par téléphone et me dit de venir le voir dans quinze minutes. Un quart d’heure plus tard j’étais chez lui, pas de questions, pas d’examens, le papier était déjà prêt et signé sur son bureau, il ne me restait plus qu’à le payer (l’équivalent de 3,5 € : la consultation téléphonique avait du bon, il faut l’avouer) Je retournais alors au ministère du travail avec cette fois l’ensemble des documents. Après quelques refus pour la forme, deux ou trois entretiens avec d’obscurs agents administratifs et 50 000 FCFA glissé à la bonne personne mon permis de travail sortait de la machine ministérielle…Et un document officiel, Un ! Le second fut plus rapide. Pour travailler, vivre et sortir du Bénin il faut un visa. Mon contrat courait sur deux ans et fort de mon nouveau permis de travail cela ne devait pas poser trop de problème. Oui mais voilà, entre temps Raf était arrivée. Nous n’étions pas mariés, elle n’avait pas de boulot et elle s’était déjà mise à dos le Commissaire chargé de l’obtention des visas. En effet, après lui avoir gentiment expliqué sa situation, le méchant commissaire lui avait répondu qu’ « un visa de trois mois, ça devait lui suffire et que parce qu’il était gentil il lui renouvelait d’un mois… » Cette fois-ci je décidais de prendre directement les choses en main. Je remplissais le formulaire moi-même, je falsifiais (assez talentueusement je dois le dire) la signature de Raf, et confiais le tout à un homme de confiance en lui demandant de me donner un prix dans la journée. Quelques heures plus tard, j’étais plus léger de 175 000 FCFA (le Visa coûte 75 000F par personne) et de deux parfums mais Raf et moi disposions d’un Visa d’un an. Le dernier document : la carte de séjour fut quant à elle bien plus laborieuse à obtenir. Il faut tout d’abord disposer des précédents documents : visa et permis de travail, ensuite il faut nécessairement avoir des contacts hauts placés, enfin et surtout il faut s’armer de patience … Dans mon cas, mon dossier fut déposé à l’immigration le 25 Septembre. Deux personnes me tenaient régulièrement au courant des différentes évolutions et essayaient de mettre mon dossier sur le haut de la pile à différents niveaux de la chaîne administrative. Trois commissaires de police dont un ancien responsable de l’immigration m’aidèrent dans cette démarche. Il y a deux mois, j’étais à deux doigts de passer l’entretien (aussi appelé enquête ???) mais finalement…non. Il y a une semaine on me rappelait pour me dire que mon dossier médical n’était pas à jour et qu’il fallait que j’aille voir un quatrième médecin agrée par l’immigration, je refusais aussi sec en leur demandant directement combien il fallait payer (j’avoue que c’était peut-être un peu trop direct). Finalement, Antoine, l’un de mes amis m’appela un matin pour me dire qu’il avait croisé le dernier maillon de la chaîne, l’agent qui émettait les cartes de séjour et qu’il lui avait parlé de moi. Le résultat ne se fit pas attendre, après quatre mois d’attente la carte sortit le jour même. C’est donc avec une certaine fierté mais aussi un petit pincement au cœur que je vous annonce solennellement que je suis désormais considéré comme un citoyen béninois à part entière. Toutefois, et je pense que vous me comprendrez, je pense que je m’arrêterais là et que je ne demanderai pas la double nationalité ;o)

Niko

mercredi 30 janvier 2008

My F***cking Motorbike

Ok, je me souviens de ce que j’avais dit à propos de ma moto…. « Elle ne me changera pas, je ne porterais pas de gilet en simili cuir etc, etc…. ». Et bien non, elle ne m’a pas changé, et même si je l’ai légèrement tunée, je ne suis pas devenu un beauf pour autant. A ce propos, je préfère le terme de customisation à celui de Tuning. De plus, sachez que ce modèle a été entièrement conçue par un designer féminin de talent (on s’en doute facilement en regardant ses courbes chatoyantes ☺ ) Enfin bien que le tout soit très agréable à regarder il manque encore un détail qui fera bientôt de cette moto un modèle encore plus unique. Comme l’annoncerait Dominique Chapate, présentateur de Turbo sur M6 et idole de bon nombre de pères : « Voici donc en avant première la nouvelle DT de Yamaha spécialement conçue et préparée à Cotonou à l’abri des regards indiscrets. Nous avons fais le voyage jusqu’en Afrique pour l’essayer au sein des dunes mauritaniennes, ne manquez pas la suite, ça vaut le détour… » Les aficionados apprécieront, les autres peuvent toujours me chambrer, j’accepte encore la critique ☺.

Niko


lundi 28 janvier 2008

Mon nouveau pote Léon



Cela fait plus d’un mois que je croule sous le boulot. Les fêtes de fin d’année, l’aboutissement de 5 mois de contrôle fiscal, un audit de la société et le décès d’un de mes employés m’ont pris pas mal de temps et d’énergie. Pour me réconforter, je décidais dernièrement de m’offrir un nouvel ami.
Il y a de cela 5 jours, je faisais un tour au marché aux fétiches de Cotonou pour tenter de trouver mon bonheur. Je renonçais directement aux chauves souris et aux rats séchés pour des raisons bien évidentes. La main de gorille me tentait un instant mais je n’aime pas avoir de cadeau en plusieurs morceaux... J’avoue que l’épervier (vivant cette fois) m’attirait également mais je ne voulais pas prendre le risque d’envahir de nouveau mon jardin avec des souris que je lui aurais servi au petit déjeuner. L’idée d’élever un python (vivant lui aussi) était assez enthousiasmante, j’en conviens, mais il semble que cette idée n’était pas partagée par ma moitié.
Lionel clarifia mon choix en me présentant à son dealer de caméléon. Pour célébrer cette nouvelle entente je décidais d’en acheter trois et de les installer dans mon petit jardin personnel, à l’intérieur du vrai jardin (et oui comme nous vous l’avons déjà dit, nous avons une très grande maison).
Toujours est-il que dix minutes plus tard, notre nouvelle famille comptait déjà un membre de moins. Je me suis dit : « c’est pas trop grave il te reste des jumeaux… » Croyez le ou non le lendemain je n’avais plus qu’un fils unique.
S’il vous plaît, ne me jugez pas trop vite, mes enfants font peut-être des fugues mais combien de parents mâcheraient eux-mêmes les mouches avant de les donner à leur progéniture, hein ?
En attendant voici quelques photos de notre nouveau pote Léon.
Niko