mardi 20 mai 2008

Going North

Cet article est principalement dédié aux petits français qui lisent le blog car bon nombre de ceux qui vivent à Cotonou ont déjà fait un tour dans le Nord du Bénin.

Profitant des dernières semaines de la saison sèche ainsi que de notre voyage au Burkina, nous avions décidé, Raf et moi, de passer quelques jours dans le Nord, à Natitingou non loin du pays Somba.
Afin de partir en vacances en toute tranquillité j’avais mis les bouchés doubles au boulot ces derniers temps et j’avais pour ainsi dire quelque peu négligé mon bronzage.

Cette première journée où nous nous promenâmes à moto en pays Somba me le rappela non sans quelques brûlures aux avants bras. Imaginez vous simplement pendant 5 heures dans la même position, sans protection, avec une température de 40°, vous aurez alors une petite idée de l’état dans lequel se trouvait mes bras. Pour ma part je baptiserais cette nouvelle couleur le « rosoviolacé-bigout »… (Car un peu comme le malabar du même nom, le reste du corps était blanc)
Une fois arrivés dans les Tatas Sombas nous découvrions alors une nouvelle forme d’architecture qui rappelle beaucoup celle du peuple Lobi au Sud du Burkina. En effet les habitations sont, fait assez rare, construites sur deux étages. Le RDC, sorte de petite étable, est dédié aux animaux (poulets, pintades, cochons, vaches, chiens..) mais sert également au berger ainsi qu’aux femmes qui préparaient la farine de mil ou de sorgho. L’étage est quant à lui aménagé avec plusieurs petites cases où la famille se repose (l’homme, la ou les femmes et les enfants). Enfin au milieu de ces petites cases les habitants ont construit leurs greniers à céréales afin de pouvoir conserver le fruit de leur récolte. Là encore, un détail rappelle cette fois un autre peuple de la sous région, car pour accéder aux greniers il faut utiliser de petites échelles taillées d’un seul bloc, identiques à celles qu’utilisent les Dogons au Mali.


Après la chaleur étouffante de la journée, l’orage qui éclata dans la soirée fut une bénédiction et j’en profitai pour prendre une douche en plein air avec les enfants de la famille. Cette scène improvisée aurait pu s’appeler « Nu au milieu d’une Tata », personnellement j’en garde un excellent souvenir.
Nous avons ensuite dîné d’une succulente pintade préparée par notre pote Sanny aka « Vieux Père » et nous avons poursuivi notre nuit sur le toit de la Tata, dans la case de la « vieille » (j’adore dormir avec des squelettes de moutons au dessus de ma tête, ça me rappelle un peu mon enfance et les petits jouets qu’accrochaient mes parents au dessus de mon berceau… ☺) Le climat a été assez changeant cette nuit là, le réveil fut donc matinal (5h du mat) mais il me permit de voir le soleil se lever sur ce petit coin d’un autre temps. Deux heures plus tard, nous avions changé de véhicule et étions en route pour une toute autre destination, peut-être moins authentique mais qui vaut toujours le détour quand on n’a pas l’occasion de voir des éléphants tous les jours : la Pendjari nous ouvrait ses portes. Là-bas, nous avons parfaitement endossé notre petit costume de touriste et il semble que les nombreux buffles, babouins, antilopes, phacochères, éléphants, hippos et même guépard avaient eux aussi envie de nous rencontrer.



Après une journée et demie passée dans le parc nous avons alors profité des chutes de Tanougou à 40 Kms de la Pendjari pour nous rafraîchir et nous détendre. Les chutes sont magnifiques et cela, même si nous sommes encore en saison sèche. J’en ai alors profité pour tenter d’apprendre à nager à Abdel, notre guide du jour. Il examina avec une certaine circonspection les quelques conseils de natation que je lui prodiguai. Au moment de la pratique, les mouvements furent légèrement plus désordonnés et aboutirent à ma « presque » noyade car une fois qu’Abdel n’eut plus pied il fit un choix assez simple : sa vie contre la mienne… Je m’explique : quand quelqu’un qui ne sait pas nager n’a plus pied, il fera tout ce qui est nécessaire pour maintenir sa tête hors de l’eau, c’est exactement ce qu’il se passa. Abdel me maintint donc sous l’eau aussi longtemps qu’il le jugea nécessaire pour assurer sa propre survie tout en me gratifiant de quelques coups de pieds dans les côtes. Je vous rassure, ma grande expérience des eaux troubles de la piscine de Cotonou m’avait préparé à ce genre de situation et nous nous en sortîmes avec un bon fou rire et quelques contusions....
Encore une fois la journée fut bien remplie, il s’agissait de notre dernière au Bénin avant une dizaine de jours. Le lendemain nous partions pour le Burkina.
Niko

3 commentaires:

mathilde a dit…

alors ces bras comme d'hab' ça devient noir? ... ou tout pelé!! on a hate de venir cramer nous aussi!

Saint-Gal a dit…

Natitingou nous rappelle des souvenirs de décalage horaire avec le BF. Quand nous sommes arrivés à notre hôtel, tout était sous clé. Avons acheté un bout de pain sur le marché nocturne et avons fini les restes de notre glacière. Avons vu aussi beaucoup d'animaux dont une famille de lions (6 bébés). Bisous

Niko a dit…

Comme d'hab les bras sont devenus noir alors que le tronc était tout blanc...J'ai même évité la piscine à l'hôtel pendant 2 semaines tellement je ressemblais à Lance Armstrong.

Pour les lions, on est les seuls à pas les avoir vu apparemment mais c'est pas grave on s'est vengé avec le guépard, beaucoup plus rare :)

Biz
Niko