mercredi 18 juin 2008

Back to Bénin

En quittant Banfora, nous étions déjà sur le chemin du retour. Gaoua et le pays Lobi étant inaccessibles, nous avions cependant décidé de prendre notre temps pour notre descente jusqu’au Bénin. Ce choix nous mena d’abord à Bobo Dioulasso puis à Boromo. Boromo est une petite bourgade où rien ne se passe et où l’on ne trouve rien de particulier à voir ni à faire. Néanmoins elle présente un intérêt fondamental pour tout admirateur de la nature. A 8kms du village, il existe une réserve de 80 000 hectares dédiée aux éléphants. Ils sont près de 400 à vivre là en saison sèche et pour le moment personne ne les dérange car le campement sensé accueillir les touristes est en pleine reconstruction. Grâce à cela nous avons parcouru la réserve seuls, à pieds, tout en suivant les éléphants aussi longtemps que nous le souhaitions. Cet endroit a beau être une réserve, les éléphants sont totalement libres et aucune présence humaine n’est venue les perturber depuis plus d’un an. Alors oui bien sûr, nous avons dérogé à cette règle, mais le sentiment de les surprendre « chez eux », dans leur vrai milieu, était incroyable, beaucoup plus personnel et intime qu’au cœur de la Pendjari. Le lendemain, nous avons fait une dernière halte à Fada N’Gorouma (à 150 Kms de la frontière nigérienne) car je n’avais pas abandonné l’idée de passer au Niger, même pour 48h. Une fois arrivés là-bas, je ne sais toujours pas ce qui me fit changer d’avis au dernier moment, mais il semble que cela nous ait évité beaucoup de déconvenues. En effet, de retour au Bénin, nous apprîmes que des armes avaient été saisies ce jour-là à la frontière et que toute tentative de passage aurait été au mieux impossible au pire dangereuse. A la différence du Ghana, le Burkina est encore loin du développement. Il est également beaucoup plus pauvre que le Togo ou le Bénin du fait de la sécheresse de son climat. En revanche, on trouve chez ses habitants une véritable soif de culture tant musicale que cinématographique. Enfin, et à un niveau plus personnel, j’ai trouvé les Burkinabés plus désintéressés que certains autre peuples africains ce qui laisse a penser que le nom choisi par Thomas Sankara pour son pays (Burkina Faso : Le pays des hommes intègres) était loin d’être un hasard … Niko


3 commentaires:

mathilde a dit…

vous etes trop des beaux gosses sur les photos!! mais Nico tu n'as pas l'air très très content... c'est pcq c'etait le retour ou quoi?

Niko a dit…

Merci Math!

Nan tu sais c'est mon éternel air sérieux au volant :) ou plutôt c'est la peur de croiser une chèvre, un chien, un âne ou éléphant...
Il faut aussi noter qu'on a fait les 4000 kms du voyage sans clim. C'est toujours un peu difficile, surtout quand tu te rends compte que le goudron de la route fond à mesure que la journée avance...
Biz à vous 2.

rico a dit…

pas mal le chargement sur la camionnette, fallait la monter la moto!
mais ya encore plus fort, c'est le mec en train de dormir dessus.
cela dit pour ceux qui trouveraient ca dangereux, on dirait bien qu'il a un casque...

plein de becs pour vous deux les loustics (et qq uns en plus pour toi et tes 25piges ptite raf :-))