En plus d’être un magnifique endroit, Kpalimé se situe à seulement quelques kilomètres de la frontière Ghanéenne. Nous avions donc choisi de passer par l’unique poste frontière du coin afin d’arriver au Ghana. Cette manœuvre était sensée nous faire gagner du temps en comparaison d’un passage le long de la côte, malheureusement il n’en fut rien. Les quelques formalités d’immigration furent réglées en une dizaine de minutes car hormis les quelques poules qui vagabondaient dans le bureau du chef douanier il y avait peu de monde qui empruntaient le passage ce jour là. Une dizaine de kilomètres plus loin, nous fîmes la connaissance de nos premiers policiers ghanéens (ce ne furent pas les derniers, croyez moi) après un rapide examen des passeports et des papiers du véhicule les officiers nous dirent de circuler, tout semblait en ordre et nous nous dirigions joyeusement vers notre premier lieu de villégiature : Atimpoku et un charmant petit hôtel au bord du Lac Volta.
Vers 15 heures, après notre troisième barrage routier, nous n’étions plus qu’à une vingtaine de kilomètres de notre but quand, cette fois, un barrage douanier nous stoppa dans notre élan. Les agents m’annoncèrent que bien que les passeports soient en règle, les visas à jour, la carte grise internationale ait le bon tampon, que l’assurance CDAO soit valable il me manquait un papier. Pas de chance, ils étaient habilités à contrôler et à refuser l’accès mais pas à délivrer le fameux document. Il fallait aller à Ho, petite bourgade industrielle située à 40kms au Nord du barrage pour l’obtenir. Nous nous mîmes directement en route en nous disant qu’il ne s’agissait que d’un petit contretemps que nous allions régler rapidement. Après tout, nous étions plus chanceux que nos amis Lionel et Flore qui avaient du être escortés jusqu’à Lomé pour ce fameux certificat.
En chemin, la voiture fut réquisitionnée par un policier nous demandant de l’amener jusqu’au prochain barrage. J’acceptais aussi sec en me disant que vu le nombre de policiers que j’avais déjà croisé, ses collègues ne devaient pas être à plus de cinq kilomètres…J’avais raison.
Une fois à Ho j’interrogeais quelques habitants pour savoir où se trouvait le bureau des douanes, on me l’indiqua assez rapidement tout en me disant qu’on était dimanche et que le bureau serait fermé…Là encore c’était vrai. Avant de commencer à me dire que j’allais finir ma nuit dans le Vesoul de l’Afrique, je fis vrombir le moteur de ma Mazda en direction du barrage douanier qui nous avait contrôlé un peu plus tôt en tentant de me persuader que j’arriverai tout de même à négocier notre passage. Après vingt minutes de palabre, la promesse que je ferai l’aller retour le lendemain matin et une poignée d’échantillons de parfums donnés à mon insu (mais très intelligemment par Raf) ils nous autorisèrent finalement à passer. Nous pûmes alors arriver au Senchi Resort où le cadre nous détendit aussitôt : Jardin à l’anglaise, pelouse fraîchement tondue, petit bungalow chic tout équipé et pour clore le tout nous disposions de notre propre petite avancée sur pilotis au bord de la rivière Volta pour prendre le petit déjeuner. Malheureusement, seule Raf en bénéficia car la promesse que j’avais faite la veille aux douaniers m’obligea à me lever à 7h du matin afin de parcourir les 150 kilomètres aller-retour me séparant de mon graal mécanico-bureaucratique. Après 4 nouveaux contrôles routiers et un coucou (rapide) à toute l’équipe du policier que j’avais pris en stop la veille, je revins à l’hôtel à 11h30.
Pour cette journée qui s’annonçait foireuse j’avais décidé d’aller à Accra pour acheter des tickets de la demi-finale de la CAN qui allait se jouer le jeudi soir soit 3 jours plus tard. L’arrivée à Accra fut un choc. Tout d’abord parce que l’on emprunte une autoroute (une vraie) puis parce qu’en nous perdant (très rapidement je dois l’avouer) nous avons atterri dans un centre commercial non pas à l’européenne mais bel et bien à l’américaine : Parterre en marbre, magasins Sony, Puma, bijouteries…Bref le décalage complet. Après deux heures de détours et d’embouteillages nous arrivâmes tant bien que mal au Stade d’Accra mais l’un des vigiles nous indiqua qu’aucun billet n’était vendu là, il fallait s’adresser aux banques ou à la Poste qui étaient en charge de la distribution. Je commençais à bouillir intérieurement mais mon agacement diminua quand finalement une des banques apparut devant nous. Je m’adressais naïvement à l’accueil en leur expliquant que je souhaitais acheter des tickets pour la demi-finale …Et là mon petit monde footballistique s’effondra en même temps que ma colère atteignait des sommets…On me répondit qu’on n’était que Lundi et que les billets ne seraient mis en vente que Mardi ou Mercredi….J’abrégeais la conversation et décidais de quitter au plus vite cette ville qui m’avait tant déçue en si peu de temps…Direction Lake Bosumtwi, près de Kumasi au cœur du pays Ashanti…Il me restait trois jours et je trouverai bien un moyen d’aller voir mon match.
Niko
2 commentaires:
Tous ces contrôles, cela a dû te rappeler quelques moments savoureux de Guinée et même du Burkina. Il est arrivé qu'entre Ouaga et Bobo (360 kms) il y ait jusqu'à 16 barrages et je ne te parle pas des formalités pour franchir les frontières togolaises et béninoises où les douaniers recopiaient nos passeports (5 personnes dans la voiture) en écriture calligraphiée. Cela prenait des heures...Et quand nous sommes allés à Bamako à partir de Ouaga, Noémie toute petite, nous l'obligions à faire semblant de dormir. Cela nous facilitait grandement les transactions!!! Bisous Ta marraine
elle a pas l'air degueu cette petite hûùùte!! tu as du recuperer ton copaing... alors profite!
biz à toi et Veux
Enregistrer un commentaire