jeudi 27 décembre 2007

Noyeux Joël !


On pense très fort à chacun d'entre vous… On vous souhaite à tous de très bonnes fêtes de fin d'année !
Des bisous. Niko et Raf

vendredi 21 décembre 2007

Possotomé



Après être vaillamment passé du scooter à la moto, il était temps pour moi de me tester en grandeur « Nature ». Avec quelques amis nous décidâmes donc de nous programmer une petite excursion de deux jours où grands espaces rimerait avec grosses cylindrées.
L’idée était simple : profiter de la douceur d’un petit coin de paradis tout en chevauchant nos puissants bolides. C’est ainsi que nous partîmes le samedi midi à trois : Raf, Lionel (mon mentor motocyclique) et moi-même en direction de la seule ville « thermale » du Bénin : Possotomé.
Après une heure passée sur la route des pêches, où la jungle jouxte la plage sur près de trente kilomètres, nous décidions de faire une halte salvatrice dans un petit maquis de Ouidah où nous attendait Sonia. Après quelques boissons désaltérantes, une interview avortée pour la télé béninoise et trente minutes passées à écouter des inédits de Johnny (je vous jure, ici aussi il a ses fans) nous nous remettions en selle pour les quelques kilomètres qui nous séparaient de notre destination finale.
A Possotomé, l’un de mes amis nous avait recommandé auprès d’une ONG locale, nous fîmes ainsi la connaissance de Justin et Lucien qui nous prirent en charge pour tout le reste du WE. Après avoir installé nos tentes à quelques mètres du lac, Justin nous invita à nous reposer dans sa paillote sur pilotis. Nous prîmes tranquillement l’apéritif et quelques minutes « béninoises » plus tard Justin revint avec une farandole de mets à base de poissons. Le cadre était posé, ce WE sentait décidément très bon.
Suite à ce fameux dîner, Justin nous amena nous laver à la source chaude (48°) du village. Au même instant quelques jeunes et costauds gaillards avaient eu la même idée. Il s’ensuivit un étrange moment de partage de savon sous un filet d’eau bouillonnante : Un souvenir qui restera pour moi entre la franche camaraderie et l’ambiance moite d’un vestiaire de rugby après match…
Je ne m’attarderai pas sur la nuit exécrable que chacun de nous passa car nos hôtes n’y étaient pour rien mais le tout fut assez cocasse. En effet notre site de camping se trouvait être un véritable refuge de chauve souris et malheureusement pour nous ces dernières ne semblaient pas savoir communiquer par ultrasons. Je dus ainsi recourir à mes plus grands talents de chasseur urbain pour les faire fuir à coup d’insultes et de mauvaise haleine le tout en caleçon, à 5 heures du matin en lançant tout ce qui se trouvait à portée de ma main en direction du ciel…La situation vira définitivement au comique quand l’un des villageois qui dormaient près de nos tentes fut, non pas réveillé par le chant de ces doux vampires, mais par mes vociférations nocturnes. Il m’adressa même un : « Y a quoi ? » lorsque l’un des caillou que j’avais lancé retomba à quelques centimètres de sa natte.
Nous réussissions tout de même à supporter cette épreuve et tels des braves aventuriers, nous nous réveillâmes avec un superbe petit déjeuner préparé par Justin. Pour l’occasion Lionel inaugurait même une citronnelle au lait et au café, je me contentais pour ma part d’une simple café-citronnelle car il faut savoir rester simple. Une fois nos estomacs remplis, nous étions parés pour notre aventure quotidienne: Une ballade en pirogue sur le lac avec en prime un apprentissage des différentes techniques de pêche locales. Lucien nous apprit à lancer et à récupérer le filet « épervier » mais aussi à plonger afin de débusquer les petits poissons qui se cachent dans la vase une fois le filet posé. Notre pêche fut assez concluante (mention très spéciale à Raf qui prit plusieurs poissons à elle seule). Une fois les poissons à bord de la pirogue, nous en échangions même quelques un à une bonne dame qui passait par là contre quelques morceaux de coco et de manioc. Sur le chemin du retour Lucien nous expliqua le rôle des différentes divinités du lac. J’avoue que certains d’entre nous furent moins réceptifs à ce folklore, surtout quand il nous raconta l’histoire du « Manimal » local, sorte d’homme sorcier mi-humain mi-hippopotame qui se transformait à chaque fois qu’il prenait sa douche…
Nous fîmes encore quelques kilomètres en brousse sur une magnifique petite piste avant de se décider à rentrer sur Cotonou, non sans s’arrêter chez notre pote Laurent pour se sustenter d’une petite crêpe au chocolat accompagné d’un jus de mangue…
Bref que du Bonheur.

Niko

jeudi 6 décembre 2007

Miss U

Parce que vous me manquez… tous et beaucoup. Souvent une petite pensée pour vous, parents, sœurs, famille, amis, potes, pouffies et pas l’occasion de vous la faire partager. Celle-ci vous est toute dédiée…

mercredi 28 novembre 2007

Abomey






Après une semaine particulièrement chargée et une accumulation de fatigue importante, Niko et moi avons décidé de nous octroyer un petit week-end détente à Abomey.
Nous avons pris la route le samedi en fin de matinée et déjà les camions renversés, les voitures débordées décoraient le paysage.

En arrivant, nous sommes dirigés vers l’hôtel qui serait notre havre de paix du week-end… Quelle ne fût pas notre surprise, quand nous avons découvert qu’il était pris d’assaut par une cinquantaine d’étudiants infirmiers français en ambiance Club Med. Le repos tant espéré s’annonçait mal. Après une petite sieste (interrompue par nos voisins canadiens rigolards) nous sommes allés faire un tour au marché de Bohicon, acheter des fruits séchés.


Le retour à l’hôtel nous a rappelé un peu trop vite à la réalité, nous devions fuir cette meute ! Nous sommes sortis dîner au bout de la rue de l’hôtel dans un petit maquis (petit resto béninois). Au premier abord n’importe quelle personne aurait cru qu’il était fermé mais en nous avançant un peu plus, nous avons fait connaissance à la lueur de la bougie avec Marguerite qui nous a expliqué qu’elle avait ouvert il y a peu et pas encore assez d’argent pour payer l’électricité. Un vrai dîner aux chandelles et surtout un vrai moment que je n’oublierai pas ! En rentrant, nous avons croisé William, un ami de Niko, qui nous a proposé de nous emmener à une cérémonie vaudoue. Ces occasions-là ne se refusent pas malgré notre fatigue… Tout un village avait invité les villages voisins. Les initiés du village entraient en possession, portaient des costumes magnifiques et William nous expliquait qu’une fête comme celle-ci, les villages en organisaient une tous les 10 ans environ car cela demandait beaucoup d’argent pour la préparation : il faut d’abord rénover le village, faire des offrandes aux divinités, préparer les costumes, accueillir les voisins, etc.
Après une bonne nuit de sommeil, nous avons retrouvé William, le lendemain matin pour une ballade dans les villages alentour.
Nous avons donc visité la traditionnelle fabrique de sodabi (une par village pour fabriquer l’alcool local) et rencontré les femmes qui nous ont offert des papayes, des fruits de palme et qui à en juger par leurs réactions n’avaient jamais vu un appareil photo numérique ;)
Le chef du village nous a fait goûter au sodabi en nous montrant son diplôme de guérisseur et nous a ensuite emmené dans son temple vaudou où les hommes ont continué à boire le sodabi pour avoir « de la force ».


Nous sommes rentrés les yeux pleins de souvenirs, pas vraiment reposés, mais heureux.
Sur la route du retour, nous avons peut-être trouvé la destination de notre prochain week-end… Plein de bisous à tous.

mercredi 21 novembre 2007

Le Requin Boxer

J’ai toujours aimé le style des surfeurs. Depuis bien longtemps d’ailleurs je m’apparente à eux simplement parce que je suis un fou de snowboard.

Renonçant, malgré moi à « rider » le point culminant du Bénin (428 mètres), je décidais de passer de l’élément solide à l’élément liquide. Pour beaucoup cette transition aurait pu s’avérer ardue…Pas pour moi.
Je commençais donc mon initiation avec une petite houle d’un mètre et là, dès ma première vague, je réussis à me mettre debout. J’entends déjà les railleurs : « Mytho ».Eh bien non, preuve en est les quelques clichés réalisés sur le vif par mon ami Sylvain.

Je vous l’accorde, ce n’est pas encore Kelly Slater mais il y a tout de même un petit quelque chose (la coupe de cheveux ? la jolie fille à mes côtés ? l’ensemble harmonieux dégagé par ces photos? :o)
L’un des avantages de Cotonou, comme je l’ai déjà écris, c’est la mer et quand on travaille à 10 minutes de la plage ce serait idiot de ne pas jeter sa planche dans la voiture avant de partir au boulot. Ce fut exactement ce que je fis ce samedi. A peine deux petites heures passées à l’aéroport et je m’éclipsais discrètement en direction des bons spots de la côte. Je retrouvais Sylvain déjà dans l’eau à profiter d’une mer d’huile entrecoupée de petits tubes d’un mètre. Bref la session idéale pour un novice. J’étais tellement excité ce matin que ce ne fut seulement en arrivant sur la plage que je me rendis compte de mon oubli : Pas de maillot de bain ni de serviette... Qu’à cela ne tienne, j’avais toujours mon boxer DIM et cela ne m’empêcherait pas d’aller à l’eau.
J’enchaînais donc joyeusement les vagues pendant une bonne heure et demie quand un évènement soudain frappa mon attention (regardez les photos et vous verrez de quel genre d’évènement soudain il est question).

Je n’ai jamais révé de perdre un bras et encore moins mes jambes et la simple idée qu’on me prenne pour une tortue de mer m’horripile au plus haut point. Sentant que la négociation était impossible avec ce genre d’animal, j’optais donc pour un rapatriement ultrarapide vers la plage. Oui mais que serait un surfeur (même novice) s’il ne prenait pas sa dernière vague pour rallier la terre ferme ? Je ramais donc tel un forcené, sentis la poussée de la vague m’emporter et me mis debout. J’enchainai par un late take off, deux trois rollers pour épater la galerie quand soudain…Soudain, mon boxer était sur mes genoux, la seconde d’après sur mes chevilles…J’étais rappelé à ma condition la plus primale: la nudité.
Je pense aujourd’hui que j’ai eu de la chance car comme le prouve les photos du défunt caleçon, il ne s’agissait pas d’un accident mais bel et bien d’une attaque.

L’animal en voulait à mon anatomie et je dirais même plus à ma virilité…Il se trouve que ce genre d’attaques a déjà été répertoriées en Afrique du Sud et au Sud de l’île de Java. A la suite de ses méfaits le coupable fut d’ailleurs surnommé requin boxer par d’éminents spécialistes de la vie aquatique (On comprends aisément pourquoi lorsque de nouveau on jette un coup d’œil aux photos)

Après ce petit incident je décidais de repartir au boulot comme si de rien était (c’est aussi ça être un surfeur :). Je ne sais toujours pas si mes employés remarquèrent réellement que je m’étais absenté pendant deux heures, en tout cas ils ne bronchèrent pas quand ils virent mes coups de soleil.
Pensez-vous sincèrement que l’on puisse prendre sa crème solaire lorsqu’on oublie son maillot et sa serviette de bain?
Maintenant, je vous le demande chers lecteurs, une partie de cette histoire ne fait que s’inspirer de la réalité. Selon vous, laquelle ?
Niko

jeudi 15 novembre 2007

Ne dites pas à ma mère que j’ai acheté une moto…


Ca y est c’est fait. Je sais qu’elle s’est faite attendre mais là voici enfin. Qui donc ? Mais ma Motocross voyons. Et oui, j’avais déjà sauté le pas avec le scooter mais voici qu’une nouvelle étape est désormais franchie avec cette acquisition. Je suis désormais un Biker !!!
Je tiens toutefois à en rassurer certains. N’ayez crainte, je ne la laisserai pas me changer.
C’est vrai, je peux vous assurer que je ne porterai pas de gilet en simili cuir, je n’arborerai pas non plus aux yeux de tous mes tatouages guerriers, enfin je n’écouterai plus de Sepultura (c’est promis)
Rassure-toi aussi maman : je prends mes précautions et même si nous irons voir à droite et à gauche et que la route pourra sembler longue ou sinueuse à certains moments, entre elle et moi c’est du solide. Elle ne me laissera pas tomber… ;o)
Niko


mercredi 7 novembre 2007

Joiyeuzanivairsèr !!!!!

Petite sœur chérie, je pourrais te faire de longs discours sur tes 18 ans (comment on fait, comment on se sent, que ta vie change, tu deviens adulte, responsable et toutes ceschosespasintéressantesdutoutqu’onteracontequandtuas18ans;-) mais je préfère te dire la vérité, 18 ans c’est juste :
- Aller en boîte légalement
- Pouvoir voter mais c’est rarement ton préféré qui gagne
- Ne pas se mettre tout nu dans la rue, car tu peux aller en prison (pour ça ????)
- Être apte à passer le permis (je sais papa, je sais…)
- Travailler l’été pour partir en vacances avec tes potes
- Se dire que maintenant tout le monde nous considère plus grand mais que pour nous, ça change pas grand chose finalement…
Bien sûr, ceci n’est pas une liste exhaustive (bon, tu as 18 ans maintenant tu dois savoir ce que veut dire exhaustif ;-)
À 18 ans, commence la vie d’étudiant (même si tu n’as pas choisi un truc de gros glandeur comme la philo ;-) c’est plutôt une chouette partie.
Parce qu’un jour je t’appelerais « Docteur », reste encore un peu la petite Mathilde qui fronce les sourcils quand elle est contrariée, qui pleure devant Titanic et qui s’éclate de rire quand on la chatouille…
Et même si parfois j’ai du mal à voir la jolie fleur que tu es en train de devenir, je te souhaite plein de courage, plein de bonheur et plein de joie dans cette vie qui commence.
Parce que tu resteras toujours ma ptite ptite sœur, je serais toujours ta grande grande sœur et je serais toujours là pour toi…
Je t’aime très fort, mille millions de mille sabord ! ;-)




vendredi 2 novembre 2007

Paulie’s wedding

This article will be totally dedicated to my buddy, my friend, my bro’: Paul

The first time I met Paul I was fifteen years old and he was nineteen. My parents wanted me to learn English but I didn’t want to learn it in England. At this time I thought that there was only one good place on earth where I could really improve my accent: California.
With luck, the Neuland’s family wanted to share their time and their life with a foreign kid and they choose me among all the different pictures of French adolescents that they’ve seen. Today I can tell that it’s Paul who influenced his parents to pick me but I also think that’s because all the beautiful french girls have been chosen before…
Anyway I had one of the best time of my life during this first summer in California and I ‘m still laughing today when I think of all the delirious things we have done.
Paul, do you remember when you brought me in class and your teacher asked me something? I could barely walk and talk because of the party of the night before? ;-)
Do you remember my stomach’s accident in your mom’s car? (Sorry Lorraine, now I can tell you…this was me…). Should I talk about my mom’s car and your personal little accident?...No I think it won’t, definitely, be necessary ;o)
I know that we don’t see each other as often as we would like but I still think a lot about you and your family. I even still consider my self as a part of your family and you are of course included in mine.
I won’t be able to be at your marriage bro’ and I sincerely apologize for this, but you can be sure that the third of November someone over the Atlantic Ocean, in a small country between Togo and Nigeria, will deeply think about you and about what you are going to accomplish : Marry the woman you love.
I know that if you choose her she must be exceptional and to choose you is also a great proof of her courage. I’m really happy for you, both of you.
I promise you that I will come and visit you at the end of my contract in Africa, and who knows? Maybe a new generation of Neuland would be in progress (Oh my god…;).



mardi 30 octobre 2007

Mon nom c’est O-X-M-O…

Je ne suis pas, à proprement parler, ce que l’on peut appeler un danseur né. Moi, mon truc cela a toujours été de bouger ma tête en cadence et accessoirement de gratifier mon cercle d’amis proches de quelques déhanchés suggestifs du bassin. Il est vrai que depuis bien longtemps maintenant, c’est la Soul, le Funk et le Hip-hop qui constituent ma base musicologique. Le Hip-hop, justement parlons en. Le rap américain et le son festif de la West Coast ont toujours eu ma préférence et s’il est vrai qu’il existe certains talents hors des Etats-Unis, ils sont peu nombreux à trouver grâce à mes yeux dans l’hexagone. Pourtant, c’est bien ici à Cotonou que l’un d’entre eux avait décidé de poser ses valises le temps d’un concert unique. Oxmo était au Bénin et en bon « FAN »j’avais décidé de le rencontrer. Ma première tentative fut un échec, pire un fiasco. Lundi dernier, Oxmo débarquait à l’aéroport avec ses musiciens. Je me suis dit que l’occasion était trop belle pour ne pas la saisir. En dehors du contexte très spécial de « Sacrée Soirée », ça arrive souvent que votre star favorite arrive sur votre lieu de travail ? Je m’apprêtais donc à aller le saluer quand je fus malgré moi rappelé par mon destin…Les inspecteurs des impôts chargés de mon contrôle fiscal actuel venaient eux aussi d’arriver à l’aéroport…Je fus bien tenté un instant de leur dire d’aller se faire f… mais le sens du devoir et la perspective d’une amende à sept zéros suffirent à me remettre dans le droit chemin. La chance allait bientôt tourner j’en étais sûr et demain serait un autre jour. Après le boulot je décidais d’aller au resto avec quelques amis pour me détendre. J’avais au préalable refusé de boire un pot avec l’un de mes amis musiciens : Segun. Le dîner fut succulent, j’y voyais alors un bon signe. Le lendemain, je rencontrais de nouveau Segun qui me racontait sa soirée de la veille ; Il avait organisé lui même la sortie d’Oxmo et de ses musiciens à travers Cotonou jusqu’à tôt dans la matinée…J’étais au mauvais endroit au mauvais moment… Pour me consoler je m’accordais un petit break dans ma journée de boulot afin d’assister à la balance du groupe. J’en profitais pour discuter avec le manager d’Oxmo ainsi qu’avec Kim, un mec très sympa dont la tête me disait vaguement quelque chose. Je réalisais une heure plus tard qu’il s’agissait en fait de Kim Chapiron, ami de Vince Cassel et réalisateur de Sheitan, présent sur la tournée de Puccino pour en filmer le making of. (Et ouais mon pote !) Deux bonnes heures plus tard, Segun refit une apparition et cette fois il me dit de le suivre dans les coulisses. Je compris en un clin d’œil ce qui allait se passer et j’enfilais, tel Clark Kent, en deux temps trois mouvements, mon costume de midinette. Je ressortais donc pour l’occasion mon appareil dentaire pré pubère, mes couettes et ma peluche fétiche avec son gros cœur brodé…Pourvu qu’il me le dédicace… Je crois qu’Oxmo fut légèrement décontenancé par mon déguisement mais dès lors que je lui fus présenté sous le patronyme glorieux de « Big-Big-Fan » ses doutes se dissipèrent et il se laissa aller à un franc sourire et une bonne poignée de main. Entres deux blagues il me lâcha même un prometteur : « De toute façon on s’voit après le show ok ? »… Une amitié virile était née ! Je ne saurais être totalement objectif sur le show, car à l’heure où j’écris ces quelques lignes je n’ai toujours pas quitté mon costume de groupie, mais personnellement j’ai vraiment kiffé. La voix suave, les textes toujours propres et travaillés et l’accompagnement plus que pro des Jazz Bastards ont parfaitement rythmé la soirée. Ajoutez à cela quelques incontournables (John Smoke, l’enfant seul) revisités en live et mon bonheur était presque complet. Et oui presque, car Ox’ m’avait fait une promesse, un serment : on allait se retrouver après… Lorsqu’ils eurent terminé leur performance je laissais donc les quelques badauds lui demander son autographe et m’approchais calmement du gaillard. Là, Oxmo se tourna vers moi, cherchant l’étincelle dans mon regard et me dit : « Alors t’as aimé ? » Ouais plutôt !!! On enchaîna alors la photo, la bonne discussion de fin de concert avec lui et ses zicos et même la petite réception donnée en leur honneur, le tout, le plus simplement du monde. Trop peu de gens le savent…mais Mr Oxmo Puccino est vraiment un grand bonhomme du Rap.

Niko



vendredi 19 octobre 2007

4claire


Au « pied de la photo », j'te dis ! :)

Togo 0 – 2 Mali



Vendredi 12 septembre, veille du match ô combien important de la France contre les Iles Féroé (Attention ceci n’est pas une blague :) )
Chez nous aussi c’était jour de match mais celui-ci avait un vrai enjeu : Togo – Mali. Il s’agissait en effet du match décisif de la poule 9 qui comptait pour les éliminatoires de la CAN. En cas de défaite, l’une des deux équipes n’irait pas à la Coupe d’Afrique des Nations en Janvier.
Toute cette tension à venir ne me laissa pas indifférent, a tel point que je décidais d’informer mon siège parisien pour les prévenir que je ne me sentais pas très bien et que j’allais passer la journée chez moi à me reposer…Dix minutes plus tard, (juste le temps d’embarquer un de mes employés, et accessoirement de lui accorder sa journée), j’étais dans un taxi avec « Euloge » direction Lomé.
Au Bénin, le taxi ne se prends qu’une fois qu’il est bondé (pas juste plein... j’insiste, il faut qu’il soit bondé) Une fois le quota de 7 personnes atteint (enfin…huit, si je compte le bébé d’une des passagères) notre petite berline put commencer son road trip vers le Togo.
Le trajet aller a été relativement simple étant donné que je dormis jusqu’à la frontière. Une fois passée les quelques formalités douanières habituelles, je sortais de mon sommeil pour observer le paysage…Au bout de dix minutes je ne souhaitais qu’une chose : me rendormir pour ne plus avoir à regarder les dépassements du chauffeur. Ma légère angoisse fut de courte durée car c’est à ce moment qu’un gentil gendarme béninois décida de nous contrôler. Et là, l’apothéose pour l’européen que je suis. Je n’avais pas remarqué, mais depuis la frontière nous n’étions plus 8 mais neuf. En effet le frère du conducteur s’était invité…dans le coffre. Personne dans la voiture ne semblait s’inquiéter de son sort et le gendarme encore moins car ce dernier ferma les yeux et nous pûmes donc reprendre notre route pour la modique somme de 200 FCFA (0,3 €).
Nous arrivâmes à Lomé vers 11h30, le temps de retrouver notre contact togolais du jour et nous nous dirigions vers le stade.
Ce n’était pas la première fois que j’allais voir un match en Afrique, mais là on peut vraiment dire que c’était un truc de fou.
Tout d’abord il faut arriver en moyenne 3 heures avant la rencontre lorsque, comme moi, tu as pris les places les moins chères du stade (pour être là où il y a de l’ambiance). Ensuite tu te fais une place tant bien que mal au milieu de la foule, puis tu parles à tous les togolais qui sont autour de toi dans un rayon de 20 mètres et qui hallucinent de voir un yovo (blanc) ici (je n’en ai pas vu beaucoup non plus, je pense que dans les tribunes populaires nous devions être 5…dont trois albinos).
Les trois heures passent assez vite, entre pronostics divers, achats de nourriture et de boissons (il y a plus de choix que dans un stade de basket aux Etats-Unis) et quelques photos prises rapidement. Il faut également savoir un truc, le stade comptait entre 30 et 35000 spectateurs et au moins 1 togolais sur cinq avait amené son sifflet, rajoutez à cela les quatre fanfares et vous aurez plus d’ambiance qu’il n’en faut pour gigoter votre petit arrière train rebondi par l’engourdissement des deux heures passées dans le taxi.
Après plus de 5 heures passées au stade nous décidions de partir 5 minutes avant la fin du match car le Mali avait marqué. Là encore ce fut un choix judicieux car les pierres commençaient à voler dans notre direction et des bagarres éclataient un peu partout. En sortant du stade le chauffeur du taxi dans lequel nous étions montés n’a rien trouvé de mieux que de « faire du bruit » auprès des policiers qui nous entouraient : bilan une bonne gifle donnée par le gradé de service et nous déguerpissions aussi sec ; notre chauffeur se retrouvait beaucoup moins loquace par la même occasion.
Pour le trajet retour, Euloge voulait nous faire économiser 800 F (1,2 €) en prenant deux taxis. Le premier devait nous amener jusqu’à la frontière togolaise puis le deuxième devait faire le trajet restant jusqu’à Cotonou. Les 40 Kms qui nous séparaient de la frontière furent assez tranquilles car nous étions 4 petits gabarits à l’arrière, entendez par là 4 adultes de moins de 30 ans. La deuxième partie fut quant à elle légèrement plus pénible : 4 adultes mâles, dont 3 de plus de 35 ans (la corpulence évolue avec l’âge ici…) se tassant tant bien que mal à l’arrière. Personnellement je passai deux heures avec une fesse coincée contre la portière l’autre sur Euloge, si vous rajoutez à cela le fait que la douane nous arrêta 6 fois, la gendarmerie 3, que les passagers s’arrêtèrent pour dîner (chacun leur tour) et que le chauffeur disparut une quinzaine de minutes pour se soulager vous aurez un aperçu assez réaliste de mon voyage ;)
Quoiqu’il en soit ce fut une vraie bonne expérience, j’ai mis 2 jours à m’en remettre mais cela valait le coup. Je me dois également de saluer la bonne initiative d’Euloge qui décida de rentrer le soir même et de ne pas passer la nuit à Lomé. En effet, le samedi matin j’appris que la frontière avait été fermée jusqu’au lundi pour les élections législatives togolaises. Sans sa clairvoyance j’aurais été de nouveau obligé d’écrire un mail à ma hiérarchie et qui sait ce que j’aurais du inventer ?

Niko

Pour les footeux voici une brève analyse du match qui opposa les éperviers du Togo aux aigles du Mali :
Avec toutes ses stars sur le terrain (Keita, Diarra, Kanouté) le Mali partait logiquement favori, toutefois pour les avoir déjà vu jouer à Cotonou, ces derniers, bien que disposant de grandes individualités aux gabarits hors normes,ont du mal à pratiquer un football d’équipe. Le Togo (enfin…Adebayor) fit donc le jeu pendant toute la première période mais ne réussit pourtant pas à marquer, ce que le Mali parvint à faire dès sa première incursion dangereuse dans le camp togolais. Les maliens ouvraient la marque grâce à un petit centre à ras de terre repris astucieusement au second poteau par Kanouté le tout à la 44ème minute. La seconde période fut plus laborieuse. Le Togo partant à l’abordage, son adversaire du jour, quant à lui, se contentait de contrôler le match et de jouer en bloc.
Antoine, Euloge et moi-même décidions de quitter le stade à la 87ème minute, malheureusement pour nous c’était trois minutes avant le second but malien…Heureusement pour nous c’était avant l’envahissement du terrain, la bagarre générale et l’agression au couteau d’un joueur malien.
Le Mali sera bel et bien à la Can mais pour pouvoir tenir la dragée haute à des équipes telles que le Ghana, la Côte d’Ivoire ou le Nigeria il faudra qu’il affiche d’autres valeurs que celles qu’il a montré ce vendredi.
Niko : journaliste intérimaire à l’équipe béninoise


... Quand tu nous tiens !

Toute la journée ! Ça m’a pris toute la journée ! Il faut dire que Niko et moi sommes des passionnés et la simple idée de s’en passer pendant 2 ans, nous paraissait inconcevable.
Voilà comment tout a commencé…
Je crois que Niko est arrivé en Afrique avec l’idée mais qu’il n’a pas eu le temps les premiers mois de savoir comment mettre son plan à exécution. Or ,cette idée ne l’a pas quitté, il a même pensé à m’en parler juste avant que je ne parte et je n’ai malheureusement pu apporter que le strict minimum. Mais c’était déjà un début… Rangées dans le placard, nous n’y avons plus pensé. Mais une passion est une passion et Niko a été pris d’une envie il y a environ 1 mois. Je lui rappelais que vivre sa passion pleinement était bien meilleur que d’avoir un semblant d’avant-goût. La chance nous souriait et à peine avais-je terminé ma phrase que Niko se précipitait sur son téléphone pour demander à son ami Sylvain, en départ imminent pour un congé en France, de nous aider dans cette longue aventure.
Qu’elles ont été longues ces 3 semaines d’attente ! Jamais nous n’avions été plus contents que Sylvain se remette au boulot ! ( ce qui a dû lui paraître légèrement louche…)
Voilà ! Tout était réuni pour enfin combler notre manque. Eh oui, je dis bien manque car Niko m’a dit encore ce matin « Rien à foutre, j’en veux 50! »
Nous avions solennellement fixé la date à aujourd’hui, car ayant attendu depuis si longtemps nous avions décidé de ne pas nous précipiter et de faire les choses bien…
Après un petit brief hier soir pour être sûrs de ne rien oublier, je me suis occupée, aujourd’hui, des derniers préparatifs.
Ça y est ! Enfin ! J’ai tout sous les yeux et c’est avec émotion que je peux vous dire : qu’est-ce qu’on va les kiffer nos sushis !!!!! ;-)


Big Jack Daddy



Notre premier visiteur au Bénin ne fut autre que mon père. Initialement ce n’était pas ce qui était programmé mais ce fut pourtant le cas. En effet le premier aurait du être mon sincère ami de toujours : Rico. Pourtant quelques menus détails ont perturbé son arrivée ou plutôt son départ.
Je vais d’ici quelques lignes vous narrer le séjour de mon père mais je me dois, par égard pour nos futurs amis travellers, de vous expliquer les causes du non-voyage (c’est un peu comme un non-anniversaire sauf que ça coûte plus cher) de mon pote.
Six semaines après mon départ, Rico m’appela pour m’annoncer qu’il arrivait au Bénin début août. Personnellement j’étais hyper content. D’une part, je revoyais un de mes meilleurs potes plus tôt que prévu, d’autre part j’avais pleins de nouveautés à lui faire découvrir, enfin j’avais oublié quelques trucs en France et c’était une occasion comme une autre de les récupérer ;)
Après avoir fait ses vaccins, checké ses valises et fait mes courses…Rico était enfin prêt à poser le pied en Afrique. Il m’a donc appelé un mercredi, tout content, pour m’annoncer qu’il débarquait le dimanche soir…. J’imaginais donc un petit programme alléchant à base de visite des parcs animaliers, tours en pirogue, survol en ULM et autres réjouissances nocturnes qui aurait plu à mon ami. Oui mais voilà, le garçon est distrait, à tel point qu’on en oublierait parfois que le surnom qui lui colla à la peau pendant des années n’était autre que Perrin…
Vendredi soir, 20 heures, 2 jours avant son arrivée (Est-il bien utile de rappeler qu’à cette heure les ambassades sont fermées jusqu’au lundi matin ?), je reçois un nouveau coup de téléphone de mon ami mais cette fois son ton avait changé, on pouvait sentir l’angoisse dans sa voix.
« -Niko ?
-Ouais ?
- Put….Faut un visa pour le Bénin ?... »
Tout est dit….Attention nous n’avons pas à faire ici à quelqu’un qui n’a jamais voyagé. En effet ce dernier est allé à peu près partout où il y a des jolies choses à voir, pourtant il n’a jamais pris un seul visa dans sa vie….Rajoutez à cela le fait que sa maman soit hôtesse de l’air et que ce soit elle qui règle ses formalités touristiques et vous aurez l’explication complète. Certains, plus au fait des législations douanières, me diront qu’il n’avait qu’à prendre un visa touristique d’une journée en arrivant…Eh bien non, car désormais Air France et la Ram refusent les passagers sans visa. Il reste bien un dernier moyen de passer outre ces formalités de bas étage mais celui-ci est à peine légal, ne tient qu’au fait que je travaille à l’aéroport et je suis sûr que vous ne voulez pas le connaître ici.
Ne te méprends pas Rico, je ne me moque pas, je fais juste circuler une info véridique que l’on a trop tendance à considérer comme une simple légende urbaine…Pour venir au Bénin, il faut chopper un visa.
Rico a aujourd’hui décidé de s’exiler dans un pays qui lui semblait plus accessible car atteignable en train : La Suisse…Ce qui me fait rire c’est qu’il a du se poser la question de savoir quels titres de séjours étaient exigés là-bas.
Fais pas trop la tête mon Rikou et viens nous voir bientôt, en attendant regarde c’que t’as loupé.

xxx

Mon père, fort de l’expérience malheureuse de mon ami, avait quant à lui pris son visa. Il avait par la même hérité de toutes les courses qui m’étaient destinées mais il avait également ramené les siennes. En effet « Big Jack Daddy », comme il est ici nommé, avait du oublier que son fils gérait un duty free car ma première mission fut de lui faire franchir la douane sans fouille au corps. Mais pourquoi me direz-vous ? Simplement car il avait amené le strict minimum pour 3 semaines au Bénin : 5 cartouches de clopes, 2 litres de J&B et une bouteille de Rosé…Là encore un petit conseil à nos amis voyageurs, on trouve tout ça ici J
Après cette arrivée tonitruante, je le laissais décompresser deux ou trois jours en ville et lui organisais un petit voyage de 5 jours en direction de Lokossa où il aurait du voir des hippos (oui mais le papa hippo est mort et la famille se cache en ce moment) et Possotomé (ville thermale…inondée ;)
De retour à Cotonou mon padre débordait de vie, nous racontant ses expériences avec Delphin et Sylvestre [1] (guides à Lokossa et Ouidah) dans la cabane du féticheur ou bien encore ses tours en pirogue organisés par Théo sur le lac Ahémé. Bref il était bien !
Pour son retour en ville je lui fit visiter personnellement les deux grands marchés de Cotonou : Missébo pour les fringues et l’atmosphère électrique qui y règne et Tokpa pour son gigantisme, ses odeurs, ses dédales et ses fétiches. Ces deux expériences ne sont pas forcément les plus simples à vivre lorsque tu arrives pour un laps de temps aussi bref. Par exemple, j’ai seulement amené Raf là-bas au bout d’un mois et demi et certains de mes amis ici n’y ont pas encore mis les pieds mais c’est définitivement quelque chose à voir à Cotonou.
Après l’agitation urbaine, j’envoyais mon père vers le calme de la lagune et notre fameux guide Boniface avec qui il passa toute la journée au fil de l’eau. [2]
Nous sommes ici à la moitié du séjour, mon père avait vu l’Ouest béninois, désormais il était temps de prendre cap à l’Est : Porto-Novo et Adjara.
Porto-Novo est la capitale administrative du Bénin, c’est aussi une ville à l’ambiance afro-cubaine que j’aime beaucoup. Je l’envoyais la-bàs au Centre Songhaï, réputé dans toute l’Afrique de l’Ouest pour tous les agronomes qui y sont formés et les produits qui y sont cultivés. Il put savourer à loisir le porc grillé et le piron, spécialités de la région. Le lendemain, Alphonse [3], Djembé-man d’Adjara l’attendait pour lui faire passer la journée en brousse au milieu des habitants. Il y découvrit le travail et la fabrication de l’huile rouge mais également quelque chose de plus familier : la distillation du Sodabi (eau de vie locale à 268° J , il faut savoir que chaque village possède son propre alambic artisanal)
Enfin comme il ne trouvait que ce n’était toujours pas assez, je l’envoyais plus au Nord vers Abomey, la cité des rois. William l’attendait là-bas pour lui faire découvrir tous les environs à bord de sa moto. [4]
Je suis obligé de passer assez vite sur tout ce que mon père a fait car une simple page ne couvrirait à peine qu’une demi-heure de ce qu’il a pu partager avec tous les habitants qu’il a côtoyé. Toutefois je tiens à remercier tous ces gens qui ne lui ont pas seulement permis de découvrir le pays mais qui ont vraiment passer du temps avec lui, comme s’il était leur ami depuis toujours. Aucun d’eux ne s’est forcé et chacun y a pris du plaisir. Je pense que s’il y a une seule leçon à tirer de tout cela c’est l’échange.
Pour clore cet article je voudrais également dire que mon père ne s’est pas laissé démonter. Tout au long de son séjour, il a voyagé en taxi moto (zem) ou en taxi-brousse. Une seule fois il s’est accordé le luxe de payer le double pour n’être que le seul passager à l’avant. Enfin il faut également lui rendre hommage sur le fait que la bouteille de J&B qui semblait tellement essentielle à son arrivée (elle avait fait 6000 Kms avec lui, ne l’oublions pas) n’a absolument pas fait le poids dès lors qu’elle fut mise en balance contre un bon jus d’ananas pressé.
Pour toutes ces choses, je me dois de paraphraser le plus grand commentateur sportif de tous les temps (Georges Eddy) pour dire que Big Jack Daddy était bien dans la place à Cotonou.

Niko
Pour toute info supplémentaire sur le Bénin contactez Jacky : jackyruellan@hotmail.com

PS : les numéros dans le texte se rapportent à la vidéo, pas aux photos :)





mercredi 10 octobre 2007

Mon Scooter



Ceux qui me connaissent savent que les deux roues et moi ce n’est pas une grande histoire d’amour.
Ma première expérience malheureuse débuta assez tôt : vers l’âge de 6 ans j’entrepris de dompter un quad pour enfant au bord de la plage de St Lunaire…Bilan deux dents de lait cassées et le mythe de la petite souris qui s’envole…Comment continuer à y croire quand tes dents sont restées enfouies à jamais sous une motte de sable et que pourtant le petit mulot t’a laissé une pièce sous ton oreiller.
Quelques années plus tard, après une thérapie reconstructive inefficace pour résoudre mon problème des souris je décidais au cours de l’été 1994 de faire le fou sur une bonne vielle motobylette (eh oui une motobylette et non pas une vulgaire mob’ des campagnes…les experts s’y retrouveront, pas vrai Ben ?)…Bilan une bonne vautre et un mollet brûlé par le pot d’échappement sur quinze centimètres….

Là-dessus j’optais pour le break…pas la séparation définitive mais j’avais besoin de temps pour me retrouver et être sûr de mon amour des deux roues.
Comme souvent dans les relations où l’on souffre, on hésite, on a du mal à y croire de nouveau de peur de tomber de plus belle. Je ne vais pas vous mentir, je suis passé par là. Pourtant l’été dernier au cours d’un banal pique-nique entre amis je décidais de me remettre en selle…Une fois de plus ce fut le désastre…10 mètres parcourus et là…. l’hésitation la plus totale. Je ne savais plus s’il fallait que j’accélère ou que je calme la bête…La peur de l’engagement me direz-vous…peut-être…ou bien plus simplement le fait que je n’arrivais pas à trouver mon équilibre…Bilan un virage foiré à 2 à l’heure devant tous mes potes et une bonne galte sur le sable qui me vaut aujourd’hui encore une grosse cicatrice sur l’avant-bras.

Je vous avoue que j’ai cru un moment que j’étais perdu pour les 2 roues, condamné à vivre comme des milliers d’autres dans le carcan motorisé d’une petite berline de papa. Après tout ce n’était pas si grave, j’aurais pu m’en contenter…Oui mais ici les motos sont reines et près de 500 000 Cotonois en possèdent, en plus Raf arrivait et il lui fallait un moyen de locomotion…Le sort en était jeté, pour briser la malédiction je décidais d’en acheter une sans l’avoir essayé…elle apprendrait bien à m’aimer sans me faire de mal…celle-là.
Après quelques tentatives il semble qu’aujourd’hui nous arrivons à nous entendre, elle ne m’a toujours pas jeté par terre et je ne l’ai toujours pas envoyé à la casse. C’est vrai que nous y allons pas à pas et que je ne tourne que le dimanche mais elle semble m’apprécier et plus encore elle n’est pas jalouse puisque Raf monte avec moi et qu’elles semblent se comprendre. Le we dernier elles sont même parties ensemble juste toutes les 2…sans moi…à croire que j’étais presque devenu invisible…

Là encore ce fut le déclencheur. Je décidais de les laisser vivre leur destinée et de ne plus m’interposer dans leur amour naissant…Je rentrais un peu dépité à la maison quand soudain je vis une jolie petite 125 cross au coin de la rue qui me lancait un regard aguicheur ;)…Ma prochaine acquisition me dis-je instinctivement…Il est encore un peu tôt pour vous la présenter mais dès que l’on aura brisé la glace (façon de parler car personnellement je n’espère rien briser, ni mes os, ni sa glace) je vous enverrais quelques photos.
Niko

vendredi 5 octobre 2007

Sohava



Pour ceux qui ne connaissent pas Cotonou, il faut savoir que la ville est entourée par les flots. Au Sud l’Océan Atlantique, au Nord et à l’Est le Lac Nokoué. Les deux se rejoignant au cœur de la ville pour former ce que l’on appelle la lagune. La lagune et ses alentours sont vivants, que dis-je, ils grouillent de vie, en effet au milieu du lac s’étend une quarantaine de villages lacustres composés de milliers d’habitations sur pilotis. C’est une des choses à voir lorsque l’on habite Cotonou, pourtant après 5 mois passés ici je ne les avais toujours pas visité. Histoire de ne pas faire les choses à moitié, j’avais réussi à convaincre Raf qu’il fallait absolument voir cela à l’aube…Sur ce coup-là elle m’a fait confiance et j’avoue que nous n’avons pas été déçus. C’est donc à 5heures du matin (un dimanche, s’il vous plaît) que nous avons ouvert nos petits yeux gonflés par notre fête océanique de la veille (un prochain article y sera consacré) afin de prendre la route en direction du lieu où nous attendait notre accompagnateur du jour : Boniface. A 6 heures nous étions sur sa pirogue, à 6h01 nous avions compris que la journée s’annonçait grandiose. Boniface est un bon guide, du genre authentique. Il nous a fait visité les parcs de pêche en nous expliquant comment les pêcheurs les construisaient et les exploitaient. Nous avons ensuite assisté à la vente de la pêche aux tanties : Tout se fait sur 2 bateaux côte à côte. A bâbord une pirogue de pêcheurs remplies de 300 ou 400 kgs de poissons frais, à tribord une pirogue-brousse (version aquatique du fameux taxi) remplie d’une bonne vingtaine ou trentaine de mamans qui achètent les poissons pour ensuite les revendre en ville ou sur le marché. Ici tout se négocie au panier, pas au poids. Tu remplis ton panier avec tous les poissons qu’il peut contenir et ensuite tu paies le tarif forfaitaire. Nous en avons profité pour grappiller au passage quelques poissons en échange de photos que nous donnerons à Boniface pour les pêcheurs. Après ça, direction la maison d’un cousin. Nous y avons été invité pour un petit déjeuner classique : Klaklou (beignets d’igname), poissons frits, sauce et re-igname (mais cette fois-ci cuits à l’eau…un délice). Pour accompagner tout ça…une petite béninoise (bière locale)…Ah oui j’oubliais de vous parler de l’heure…8h10 du matin. Là encore, gros effort de la part de Raf qui en a tout de même bu la moitié...2 heures plus tard, entre deux blagues foireuses et un hoquet tenace, elle m’a avoué que la bière au petit déjeuner c’était une première pour elle. Là-dessus je me suis empressé de lui répondre : « Comment tu crois que je suis devenu grand et fort ? » Nous avons ensuite poursuivi notre visite au gré des flots passant de village en village, saluant les pêcheurs, les enfants, découvrant une faune incroyable et une flore magnifique bien que dépourvue de protection. Car il ne faut tout de même pas s’y tromper, même si les paysages sont idylliques, les habitants sont quant à eux, soumis à de sérieuses contraintes. Vous vous imaginez vous doucher ou regarder la télévision dans une maison sur pilotis ? Ici tout est plus dur, plus sale, plus dangereux que dans une maison terrestre…Sur terre, on ne se lave pas au milieu des déchets, on n’attrape pas de maladies avec l’eau du robinet…Sur terre, les bébés ne meurent pas quand ils passent la porte d’entrée et tombent de l’autre côté… Alors oui c’est vrai le cadre est fantastique et les habitants extraordinaires mais pour ne pas mentir sur la réalité, j’étais aussi obligé de dresser un constat qui me semble authentique pour ne pas passer là-bas comme un simple touriste aveuglé par tant de beautés.
Niko

PS : Pour contacter Boni...
AHISSOUVOU T. Boniface
Conducteur des touristes
Tel : 90 01 47 81 / 97 58 98 52
Email : bonifaceahissou@yahoo.fr

lundi 1 octobre 2007

4 Hundred years

Cela faisait presque un mois que je n’avais pas écris sur ce blog, ce n’est pas que je n’avais pas envie de donner de nouvelles mais comme Raf j’ai été pas mal occupé par mon boulot et l’organisation du voyage touristique béninois de mon père.
Aujourd’hui je répare donc tout cela en vous parlant de ce que nous avons fait le we dernier.
Lorsque je suis parti pour le Bénin, il y avait quelques trucs très simples que je voulais faire : Voir un vrai match de foot africain, partager la vie des gens dans les villages, me balader en brousse…et si c’était possible voir Tiken Jah en concert sur son continent : L’Afrique.
Pour les moins avertis, Tiken c’est l’artiste emblématique reggae de l’Afrique, pour moi c’est le Bob francophone et politisé.

Il se trouve que son nouvel album sortait le 24 septembre et pour l’inaugurer, ses musiciens et lui avaient choisi Lomé (capitale du Togo et patrie d’Adebayor) pour mettre le feu. C’est donc tout naturellement que nous avions prévu un petit we togolais pour vibrer au son du maître ambianceur. Mais comme d’habitude, les choses ont tourné de travers et pour une fois en notre faveur. En effet dès le début de la semaine, la rumeur courait que Tiken allait passer le vendredi à Cotonou et comme souvent, la rumeur disait vrai.
Comme souvent ici aussi, les choses ont été faites dans la précipitation et l’ivoirien contestataire n’a pas eu la salle qu’il méritait.
Pour moi, il aurait du se produire au stade, là ou tout le monde aurait pu venir le voir, chanter et danser, au lieu de cela, c’est le palais des congrès de Cotonou qui a été choisi.
Vous allez me dire là tu fais ton difficile Niko…C’est peut-être vrai, n’empêche que voir Tiken dans un stade survolté de 50 000 places en Afrique, ce n’est pas la même chose que de le voir dans une salle au deux tiers vide de 5000 places… Eh oui car les organisateurs, ont joué sur son nom pour faire monter les tarifs à tel point que les places s’échangeaient au prix d’un demi SMIC béninois.

Bon à part ça le show cartonnait, il n’a pas lésé le public présent et voici en quelques lignes un petit résumé du spectacle
La balance a été faite par ses zicos vers 21h, ce qui laissait présager une arrivée tardive. En effet, après une première partie composée d’artistes locaux qui aurait fait les beaux jours de Graines de stars ou de quelques moments d’anthologie du zapping de la nouvelle star, le concert débuta à minuit. Eh là le bonheur ! 2 heures de vrai show. Des cuivres de folie (Tom t’aurait kiffé le sax), des mamas choristes de ouf et un Tiken qui nous a fait tout son répertoire à base de… « Ils ont partagé le monde… » De « Quitte le pouvoir » ou bien encore de « Tonton l’américain » (exclu).
Bref je vous avoue que je n’ai pas boudé mon plaisir, j’en ai même profité pour me déhancher sauvagement (et ouais) et gigoter en rythme….Je ne danse pas moi…Je bouge J
Je n’attend désormais plus qu’une chose : qu’il revienne au Bénin après sa tournée française, et cette fois ci je l’espère au stade…
Notre prochain concert à Cotonou c’est pour Octobre et là encore ce n’est pas mal du tout : Oxmo et tous ses
musiciens (là encore Tom t’aurais kiffé) !!!
Ce sont des copines qui organisent son show alors j’essayerai de m’arranger pour faire des bonnes photos Westcoast avec lui histoire de bien me la péter… Cotonou Represents.

Niko





mardi 25 septembre 2007

junanas...




Cela fait un bout de temps que je n’ai pas écris sur ce blog mais j’ai une bonne excuse, j’vous jure ! Et oui, je travaille, moi madame… Bon, pour le moment, quelques petits projets à droite à gauche, des petits trucs chouettes et des petits trucs moins chouettes mais il faut de tout pour faire un monde, c’est vrai, de tout, faut de tout pour faire un mooooonde !
J’avoue c’est la fin de la journée et je suis fatiguée aujourd’hui alors cet article risque d’être un festival de blagues pourries ;-)
Que vous raconter de ma vie depuis 15 jours… Plein de choses et en même temps quelque chose qui vous interesse… J’ai commencé à travailler il y a bientôt 15 jours, en commençant dans une petite agence de communication montée par un franco-béninois pour laquelle je traville en free-lance et un peu en free-style aussi ! Les délais sont très courts, j’ai un peu du mal à suivre genre : « il nous faut un encart presse, un dépliant 8 pages et un panneau 4 x 3 pour demain matin ! »
Heureusement, en ce moment je fais un petit break, grâce à Karine, qui est graphiste au CCF (le Centre… pour voir si vous suiviez :-) qui m’a délégué le projet de mise en page de l’agenda 2008 de l’ Ambassade de France. Je sais que cela n’a pas l’air très funky mais j’ai carte blanche et cela fait du bien !
Bref, je mène ma petite barque, je balade un peu le pôpa de Niko qui nous rend une petite visite et je profite toujours autant :-)
Je prendrai mon appareil demain pour vous faire visiter le centre culturel et en attendant je vous embrasse tous très fort !





mardi 4 septembre 2007

La vie est dure le dimanche à Cotonou

Je me suis réveillé ce dimanche matin avec l’espoir de voir un grand soleil. L’Espoir ? Me direz-vous ? Eh oui car chez nous aussi il pleut, et la journée de la veille avait fait couler beaucoup plus de pluie qu’une sombre journée bretonne peut le faire.
J’ouvre les yeux à huit heures avec une douce lumière, je m’approche de la fenêtre et là je contemple un frais soleil qui me darde de ses rayons d’argent ;)
Je pars donc en trombe pour le taf afin de faire ma compta matinale et je donne rendez-vous à 9h à la maison à Raf avec le triste avertissement… « Si tu n’es pas debout je pars sans toi »
Une heure plus tard, elle était à demi consciente sur le canapé mais habillée et motivée pour un début de journée prometteur.
En effet notre maison est à 20 minutes de la route des pêches (la plus belle route du Bénin si vous nous suivez régulièrement) et aujourd’hui j’amenais Raf vers ce que je préfère faire le dimanche matin à Cotonou : Le petit déjeuner à la plage.
L’histoire est simple mais fait toujours du bien : des croissants et quelques petites chocolatines bien chaudes, des tartines, du thé , du café et l’obligatoire jus d’ananas, le tout agrémenté d’un petit transat matelassé à quelques mètres de l’océan…
Je n’ai pas grand-chose à ajouter les photos parlent d’elles-mêmes.
Des privilégiés ? Nous ? Sachez qu’il y a pire. Quelques heures plus tard nous avons rejoints un groupe d’amis qui déjeunaient, eux aussi au bord de la plage, mais avec un très joli plateau de fruits de mer et des langoustes…
La vie est dure le dimanche à Cotonou.


Niko




mercredi 29 août 2007

ULM JE T'M






Et oui ! déjà plus d'une semaine que je suis arrivée et j'ai découvert tant de chose que j'ai l'impression que les journées ici ont 30h ! Je m'explique : Après avoir passé une semaine où j'ai sillonné la ville, allant de marché en cybercafé, de superette en librairie, de port de pêche en CCF (centre culturel français et je ne l'écrirais qu'une fois ;-) j'ai découvert la cuisine locale (même pas mal au ventre), les joies du massage de 2H40 (merci Afissat !) et les nombreux expatriés français et étrangers (et oui il y en a…) Donc après cette semaine enrichissante, j'ai découvert l'ULM samedi matin…Pour mon anniversaire, Niko voulait me faire cette surprise, mais après que je lui ai dit qu'il faudrait me payer pour sauter en parachute, il a jugé bon de me prévenir quelques jours plus tôt.Mais une fois mes fourmis dans le ventre digérées, quel bonheur ! Nous avons décollé de l'aéroport, longé la côte, survolé le port et sommes entrés dans la lagune qui se trouve derrière Cotonou. Là, nous sommes passé au-dessus du village de Ganvié, village lacustre entièrement construit sur pilotis donc. Les enfants et les plus grands nous suivant agitant leurs mains en l'air, les pêcheurs sur la lagune paisible nous lançant des sourires qui remplissent le cœur et survolant la ville au retour, se rendre compte que Cotonou est une grande ville de petites baraques aux toits de tôle, le tout donne de sacrés souvenirs…Après toutes ces émotions, nous sommes allés nous balader au marché de Missébo, dernière étape avant le plongeon dans Dantokpa (plus grand marché d'Afrique de l'Ouest et vu d'ULM c'est vraiment comme si le XVe était un gigantesque marché !) D'après mon esprit très scientifique : Missébo = Ganhi 3 Après ces fatigantes équations, j'ai bien dormi et j'ai pris ma première heure de conduite dimanche avec Niko et je peux vous dire que maintenant la première, ça me connaît … enfin quand je ne cale pas (pourquoi ils ont inventé les voitures qui calent ?!)J'ai eu très chaud car je me suis beaucoup concentré dons nous sommes allé passer l'aprèm chez le consul du Sénégal (il n'était pas vraiment chez lui) c'est un des amis de Niko, Hussein qui travaille pour le consul, qui nous a reçu. Nous avons discuté, dégusté de délicieux cheeseburgers (pas des McDo encore meilleurs…), joué au poker et plongé une tête dans la piscine pendant que Niko jouait au tennis.Comme vous pouvez le voir les week-ends sont durs au Bénin ;-) Heureusement car lundi, j'ai attaqué ma recherche d'emploi… Je suis sûre qu'il y a des tonnes de choses à faire, à moi de les trouver !Je vous embrasse tous et vous donne rendez-vous bientôt pour de nouvelles aventures… peut-être en sous-marin cette fois. Qui sait ? Le Bénin est plein de surprises…

PS : En bonus une petite vidéo bruyante ;-) mais il ya a un débarcadère rouge avec un toit en dents de scie qui s'appelle chez Raphaël(le)...

Il aura fallu cent jours

Il aura fallu cent jours et l’arrivée de Raf pour que ce blog naisse mais aujourd’hui il est bel et bien là et je vais tenter d’apporter mon humble vision de notre vie ici au travers des lignes qui suivent.
Je ne vais pas reprendre depuis le début car j’ai vu trop de choses, rencontré trop de gens et qu’il me serait impossible de mettre sur papier les sentiments que j’ai ressenti à mon arrivée.

Je passe donc sur les quelques jours où nous nous sommes retrouvés pour arriver directement à la journée d’hier.
S’il y a un sentiment qui domine chez moi depuis que je suis arrivé au Bénin, c’est que tout est possible ici et qu’il ne tient qu’à nous : en voyageant au cœur du pays, en allant vers les gens, en choisissant de vivre de nouvelles choses de découvrir tout le potentiel du Bénin.
Cette vision est fondamentale pour moi ici et c’est ce que j’essaye de faire comprendre et partager à Raf. C’est donc non sans un petit pincement au cœur que j’ai du lui dévoiler à l’avance son cadeau d’anniversaire afin qu’elle puisse se faire à cette idée…Son premier vol en Ulm…
La plupart des personnes qui vont lire ce blog connaissent Raf, ils seront donc d’accord sur le fait qu’on ne peut pas dire que ce soit une Indiana Jones de nature (bien que cet aspect de sa personnalité se soit récemment bien développé).
Elle a donc encaissé la nouvelle et semblait contente, sans pour autant bien se rendre compte de ce qu’il attendait.
Après une vingtaine de coup de téléphone et quelques textos, je réussissais enfin à joindre Roland ( le pilote) qui m’annonçait qu’il disposait d’un créneau pour voler le lendemain à 11h. Le rendez-vous était pris.
Après une bonne nuit de sommeil ou presque (soirée jusqu’à 2 heures du matin dans la plus belle des villas d’expatriés de Cotonou) Raf était prête. Armée de son plus beau sourire et d’une bonne dose d’appréhension, elle faisait son entrée sur le tarmac de l’aéroport et découvrait l’engin dans lequel elle allait passer les 45 prochaines minutes à 200 mètres au dessus du sol…
La suite ne m’appartient plus, je vous laisse donc lire ses impressions à elle et partager les photos de son vol ainsi que les miennes qui datent désormais de plusieurs semaines.

Niko

vendredi 24 août 2007

Mes premières photos...

Ça y est ! Enfin quelques photos à vous montrer…Surtout de la maison car je n’ai pas encore osé prendre de photos toute seule dehors… Hou, la poule mouillée !

Photo 1 : La maison de dehors, de dedans dans le jardin, du balcon avec une spéciale dédicace à Lucile & JB, la plante de Noël que vous nous avez offerte à Vanves, il y a la même ici, dans le jardin, modèle baobab (sûrement un signe…) !

Photo 2 : Dans la maison, je vous présente le salon d’hiver, le salon d'hiver, la cuisine où la cuisinière… non c’est pas vrai, on ne s’est quand même pas embourgeoisé au point d’avoir une cuisinière à temps plein, juste une fois par semaine ;-)
Photo 3 : Un bref aperçu de l’art africain. Ils adoooooorent reproduire des images, des anciennes pubs particulièrement telles « Banania, y’a bon ! » ou encore les vielles pubs « La vache qui rit » … à l’africaine! Nous avons donc acquis cette repro de la pub pour le slip kangourou, presque un collector ! La chambre d’amis est agrémentée d’une reproduction de la couverture de Coke en stock et ils ont l’air d’en avoir pris un peu trop… Niko est tombé amoureux des lampes en calebasse et on comprend pourquoi (elle est encore plus belle en vrai !) une œuvre originale réalisé par Mon Peu, artiste cotonois en devenir.
Photo 4 : Si si je vous jure, nous avons 4 toilettes à la maison ! Un petit clin d’œil à tous les sensibles du bide qui hésiteraient à venir nous voir : pas de pwoblème, il n’y aura pas la queue, vous serez tranquilles ! Je sais ce n’est qu’un début… mais pour vous tenir en haleine, je ne peux pas tout vous montrer d’un coup ! La suite au prochain épisode et en attendant des bisous pour tous :-)




























mardi 21 août 2007

Mes premières impressions...

Pas très original mais les trois jours que je viens de passer en Afrique sont bien plus intéressants que mon titre…
Après une arrivée tardive dans la nuit de jeudi, une valise visitée et moins 2 clés USB, j’ai enfin pu prendre ma claque comme on dit…Au détour de notre rue, un nouveau monde : des centaines de gens, des dizaines de mobylettes et quelques non moins nombreuses voitures, tout cela peut vous paraître familier et pourtant cela n’a rien à voir avec ce que je connais. C’est ma première image de l’Afrique, l’inoubliable.
Vendredi, Niko m’a fait faire un petit tour de la ville en plusieurs étapes : le marché de Ganhi, un dédale de petites échoppes encombrées de paniers pleins de fruits et légumes, de seaux remplis de poissons, de cages grouillant de toutes sortes de poulets, de dindons, de canards et… de chats. Je vous épargne le rayon boucherie car il y a des âmes sensibles qui vont me lire. Nous repartons avec les bras chargés de courses savamment choisies par Juliette, fournisseuse officielle. Re-petit tour, direction le port de pêche ou Niko a bon espoir de dénicher des langoustes auprès de la gentille Mathilde (fournisseuse officielle aussi). Après une vingtaine de minutes d’attente nous repartons bredouilles et allons nous consoler autour d’un coca dans une paillote au bord de la mer. Il ne fait pas très beau et il y a des gros rouleaux mais je suis au Bénin, m…e !
Samedi, Niko me montre comment monter le zem, taxi mobylette, seul moyen de transport en commun mais qui peut quand même prendre jusqu’à 3 passagers, si si je vous jure ! Ma peur surmontée, nous prenons la route direction Grand Popo pour un week-end détente : au programme petit bungalow sur la plage, détente et farniente, un petit coin de paradis…
Dimanche, nous reprenons la route du retour et nous arrêtons à Ouidah où Niko me présente Delphin, un guide Béninois servant la cause des enfants. Il nous emmène visiter un orphelinat pour lequel il vient de réunir l’argent nécessaire à la réfection du toit. Serge, le directeur nous fait la visite, une belle leçon d’humanité en prime. Les 28 enfants souriants de l’orphelinat apprennent à élever poules, lapins et chèvres pour subvenir à leurs besoins.
Pour le retour, nous passons par la Route des pêches, élue plus belle route du Bénin et on comprend vite pourquoi : longeant la mer, bordée de palmiers, cette piste de sable ocre vous emmène en vacances. Un petit stop par la paillote Wado, où l’on peut déguster poissons, fruits de mer et crêpes au nutella et passer l’aprem à l’ombre et nous voilà rentrés dans notre immense maison. Ah oui, j’ai oublié de vous parler de la maison… Tout est immense : le salon, l’escalier de 2 mètres de large, les chambres, les couloirs des chambres. Bref mes 1,56m ne font pas le poids… Heureusement que Papa, le gardien de jour est là.
Malheureusement, je n’ai pu prendre de photos de tout ce que je viens de vous raconter faute de piles mais promis demain je cours au supermarché en acheter pour vous montrer…
Il me reste encore des milliers de choses à découvrir et c’est ce qui me plait.
Ici tout est possible. Alors venez nombreux !
Plein de pensées pour vous tous…