vendredi 18 avril 2008

Cotolocs




Ce message est une spéciale dédicace à nos anciens colocs vanvéens.
Lucile, JB, Merci pour le disque dur rempli de nouvelles séries que vous avez donné à Raf pour son retour à Cotonou. Merci aussi pour le fait de pas trop m’en vouloir pour les pitoyables colocs que je vous ai envoyé en remplacement. Enfin merci pour le fucking T-shirt !!
Pour vous montrer que l’esprit qui nous habitait à Vanves ne s’est pas envolé dans l’avion, voici les photos de notre Salle de Bains ainsi que l’une de nos nombreuses toilettes ☺
On pense à vous. Niko





The Gold Coast

Une fois le match terminé, nous avions décidé de poursuivre notre voyage vers l’Ouest, le long de la côte ghanéenne en direction de la Côte d’Ivoire. Nous fîmes un premier crochet historique à Cape Coast puis à Elmina qui étaient en leurs temps des bases stratégiques pour le commerce triangulaire. Il subsiste d’ailleurs encore là-bas des forts portugais et hollandais qui demeurent les plus vieux vestiges coloniaux de toute l’Afrique de l’Ouest (1500). Notre seconde halte nous mena à une trentaine de kilomètres au Nord de Cape Coast : au parc national de Kakum. Ce parc est très renommé et ce, grâce à sa « canopy walk » traduisez : la marche de la canopée (uniquement empruntable par les bilingues ;o) Dans le parc, je souhaitais dormir dans des plates-formes aménagées au cœur des arbres, malheureusement, notre arrivée un peu tardive sur le lieu nous en empêcha. Pour ceux qui désirent le faire, il faut arriver vers 14h à une trentaine de kilomètres à l’Est de l’entrée principale du parc. Vous devrez également marcher pendant 2 heures dans la forêt avant d’arriver au campement dans les arbres. Le parc est très visité mais très peu de gens connaissent ce truc donc n’hésitez pas à le tenter, vous serez tout seul au milieu d’une forêt tropicale humide, en haut d’un arbre…Le pied ! (Pas vrai Veux ?) ☺ Quoiqu’il en soit la marche de la canopée vaut vraiment le coup mais seulement si vous l’agrémenter d’un réveil à 5h 30 du matin suivie d’une marche de 30 minutes où vous ferez la connaissance de fourmis qui ont la même taille que votre petite sœur (vous pouvez demander à Raf, elle a hésité à en adopter une…j’ai du dire non…). Une fois débarrassé des fourmis, vous pourrez examiner la forêt à 360° à une vingtaine de mètres de haut tout en vous prenant pour votre idole de jeunesse : Indiana Jones. Personnellement cet amuse bouche m’avais mis en appétit et je voulais passer une nuit de plus dans le parc mais cette fois en plein cœur de la jungle.


J’avais réussi à convaincre Raf qu’après un petit déjeuner sur la côte, ce serait vraiment chouette de retourner plus profondément dans le parc. Oui mais voilà, rien ne m’avait préparé à la beauté et à la quiétude de l’endroit que Pauline nous avait conseillé : Breinu’s beach. Une fois le café et les toasts servis à quelques encablures de la mer, nous décidâmes de concert qu’il s’agissait d’un endroit idéal pour poursuivre notre aventure, il nous faudrait un autre voyage pour dormir en haut d’un Baobab…en attendant nous dormirions avec le ressac comme berceuse.


Nous restâmes deux jours là-bas, le temps de recharger nos batteries et de faire la connaissance d’un couple hollandais qui était descendu d’Amsterdam jusqu’au Ghana dans un vieux modèle de Peugeot Partner. Ils nous racontèrent leur exaltant voyage fait de découvertes et d’expériences partagées non sans oublier que parfois certains ont de la chance (ils avaient croisé en Mauritanie, la famille française la veille des assassinats…) Le temps filait et nous ne pouvions plus continuer davantage à l’Ouest vers Axim et la Côte d’Ivoire, là où le littoral devient totalement vierge et sauvage. Il était temps pour nous de rebrousser chemin et d’amorcer notre retour vers le Bénin. Nous fîmes cependant une dernière pause près de la frontière togolaise à Ada Foah. Arrivés là-bas, nous prîmes une pirogue qui nous mena en un lieu improbable : « Le New Estuary Beach Camp ». Juché entre la lagune et l’Océan, le fameux beach Camp est tenue par une très gentille maman ghanéenne qui propose des huttes de 3 m2 aux couleurs des plus grands artistes de reggae. Nous étions par exemple dans la très select suite Buju. Ne vous méprenez pas, là-bas, vous ne trouverez pas d’eau ni d’électricité, en revanche vous pourrez faire la connaissance d’une pléiade de moustiques « lagoonaires » ainsi que des nombreuses punaises qui hanteront votre matelas et votre nuit. Pour être totalement honnête je vous recommande définitivement l’endroit pour sa beauté et son isolement même s’il s’agit sans aucun doute de la pire nuit que j’ai passé de ma vie. Pour les jusqueboutistes, une fois arrivé à Ada Foah avec votre tente, demandez à un piroguier du coin de vous emmener faire un tour sur la lagune, choisissez votre île préférée et installez vous pour une ou deux nuits (un minimum de logistique est requis mais personne ne viendra vous ennuyer la bas.) Cette dernière étape clôtura notre voyage ghanéen qui restera comme l’un des plus beaux pays d’Afrique de l’Ouest que j’ai visité.



Le pays se développe depuis quelques années mais dans une bonne direction. Les paysages sont incroyablement changeants (en moins de 100 kilomètres vous traverserez la savane, la fôret tropicale humide et la côte.) enfin les ghanéens sont vraiment cool au sens propre du terme, le pays et ses habitants sont totalement dédiés au reggae, cela veut dire que presque partout on vous accueillera avec un sourire et de la bonne musique…et rien que pour cela ça fait vraiment du bien. Niko

mardi 15 avril 2008

Ghana - Cameroun : ½ Finale de Coupe d’Afrique

Après trois jours passés dans les environs de Kumasi, au cœur du pays ashanti, il était temps pour nous de rejoindre la capitale ghanéenne car un autre spectacle (je l’espérais farouchement) nous y attendait. Les premiers contre - temps étaient derrière moi et fort de mon expérience béninoise, je savais comment dénicher des billets au dernier moment pour cette demi-finale. Nous arrivâmes quelques heures en avance aux abords du stade et moins de 15 minutes après nous avions déjà déniché nos deux places à un prix très raisonnable. Nous pûmes donc profiter autant que nous le souhaitions de la folie supportrice généré par ce match : l’enjeu était énorme pour tout le pays : participer à SA finale de Coupe d’Afrique. Il faut également rappeler que c’était une première pour Raf. En effet, jamais elle n’avait assisté à une seule rencontre de football auparavant (ce n’était pourtant pas faute d’avoir essayé de la traîner à un vibrant, voire extatique PSG – Le Mans…) Quoiqu’il en soit, cette demi-finale de CAN entre le Ghana et le Cameroun fut son baptême du feu. Certains de mes potes auraient vendu leur scooter pour une telle affiche, elle se contenta de vraiment apprécier le show et c’est déjà pas mal ☺ Je ne reviendrais pas sur le match qui se solda par une défaite du pays hôte mais seulement sur l’ambiance car il s’agissait pour moi et de loin de ma meilleure expérience footballistique en Afrique : couleurs, musique, euphorie générale et fair-play des supporters, tout était là et je peux vous dire que je n’ai pas boudé mon plaisir… Putain, on a assisté à une demi-finale de la CAN quand même !!!
Niko

Le Royaume Ashanti

C’est lors de mon enfance, au travers des petits médaillons que portaient mes cousines « africaines » que j’ai découvert le peuple Ashanti. Les anciennes civilisations m’ont toujours intéressé ; de passage au Ghana, il était donc naturel pour moi de tenter d’en savoir plus sur celle-ci. Les Ashanti sont les directs descendants des Akan, peuple originaire du Mali ayant émigré vers l’actuel Ghana aux environs de 1300 après JC. Ce peuple, comme certains autres en Afrique est principalement connu pour la résistance qu’il offrit aux armées britanniques pendant plus d’une centaine d’années entre le XIX ème et le XX ème siècle. Les Ashanti ont, au fil des siècles, développé leur propre religion afin de mieux asseoir leur pouvoir. Cette dernière est basée sur l’animisme traditionnel que l’on retrouve partout en Afrique, elle possède son propre panthéon divin mais surtout et c’est là que réside l’une de ses spécificités, elle s’est enrichie d’un très grand nombre de symboles qui lui sont propres et qui possèdent chacun leur signification. Les « Shrines » (temples) sont les lieux de culte traditionnels de cette religion. Chaque temple possède une construction similaire et une organisation interne identique. Le temple est rectangulaire et chaque côté est dédié à une activité. On retrouve ainsi un côté réservé à la cuisine, un autre à la musique, une pièce est dédiée aux rituels et enfin un côté réservé au gardien ou au roi. Aujourd’hui il reste moins d’une dizaine de temples au Ghana et seul un ou deux mini-musées subsistent encore (un mini-musée c’est un peu comme un mini-golf mais avec de la culture et de l’histoire en plus). Pour tout vous avouer, parmi les trois temples que nous avons visité, l’un était en cendres car il avait brûlé deux ans plus tôt, l’autre était surtout attrayant grâce au vieux gardien un peu fou qui faisait les visites en nous présentant ses tortues apprivoisées, enfin le troisième servait de lieu de lessive à la famille chargée de le maintenir en état. L’art, les bijoux, les armes, les meubles, les instruments de musique de l’époque…tout cela a disparu en totalité ou quasiment. Les anciens temples subsistent tant bien que mal mais seulement pour les rares touristes qui viennent encore les visiter. La culture ashanti est malheureusement éteinte, elle ne vit plus que dans les petits villages mais elle ne s’exprime plus sous la forme des siècles passés, elle se transmet encore par voie orale mais elle n’est plus présente dans le quotidien du peuple ghanéen qui est aujourd’hui beaucoup plus tourné vers le monde moderne. Ma vision n’est peut-être pas totalement objective mais à la différence du Bénin où chaque buisson devient une forêt sacrée car les initiés ont décidé d’y implanté leur divinité, le Ghana est quant à lui à un autre stade de l’évolution de ses rites et de sa culture traditionnelle. Je ne dirais pas, dans ses quelques lignes, que la culture Ashanti est morte mais à mon sens jamais plus elle n’aura l’importance et la force qui fut la sienne pendant des siècles. C’est un peu triste mais c’est clairement un effet induit par le développement du pays. Cet article est bien sérieux et j’assume pleinement mon ton et mon style un peu emprunté de directeur de recherche au centre archéologique de Cotonou, mais c’est promis le prochain article sera plus léger et je reviendrais à nos instincts les plus familiers. En effet il sera question de football et du premier match en tant que titulaire de Mlle Raphaëlle Pace : Une demi-finale de Coupe d’Afrique des Nations : Ghana – Cameroun….C’est sûr, pas mal de mes potes aurait payé cher pour être dans les tribunes.

Niko



lundi 31 mars 2008

L’heure du Snake



L’arrivée au « Lake Resort » de Bosumtwi fut en quelque sorte une bénédiction. En effet, pour arriver jusque là nous avons conduit pendant près de trois heures de nuit, et pour ceux qui le savent il n’est jamais bon de rester trop longtemps sur les routes africaines, surtout quand le soleil s’est couché.
Après une bonne nuit de sommeil, le réveil fut encore plus agréable. Le petit hôtel était tenu par un étonnant couple austro-ghanéen, la nourriture était délicieuse, le jardin magnifiquement entretenu et le tout donnait sur une petite plage privée au bord du Lac sacré de Bosumtwi.
Pour les Ashanti il s’agit du lieu de résidence de l’une de leurs divinités : Twi, pour les géologues c’est un exemple frappant de cratère météoritique, pour nous c’était tout simplement très beau !
Il ne me fallut pas longtemps pour me décider à aller nager dans ce magnifique cratère sacré d’autant qu’apparemment il ne présentait aucune trace de bilharziose (c’est une maladie que j’ai découvert assez récemment et croyez moi vous ne voulez pas savoir ce que c’est). Après quelques brasses salvatrices et un petit somme au soleil au côté de Raf, une soudaine agitation me réveilla. Deux pêcheurs du coin était en train de tuer un serpent à l’exact endroit où je me baignais quelques minutes auparavant. Selon eux (mais comme tous les africains lorsqu’ils tuent un reptile) le serpent était mortel. Je ne préférais pas m’attarder sur leurs dires et décidais par là même qu’il était temps pour nous de découvrir le patrimoine culturel de la région en visitant les quelques temples Ashanti des environs. En route vers notre première sortie ethnographique de ces vacances je fus frappé par un détail qui attira mon attention. Au bord de la route, trois paysans tenaient un animal dans leurs bras mais je n’arrivais pas à comprendre de quoi il s’agissait. Quand l’information arriva jusqu’à mon cerveau, je pressais instinctivement la pédale du frein. Nous descendîmes de la voiture avec quelque précaution et là encore il était question de serpent mais pas de n’importe lequel. Il s’agissait tout bonnement du plus grand python que j’avais vu de ma vie. La bête devait mesurer dans les 5 mètres et son corps était aussi large que mes cuisses. Je sais que j’ai parfois tendance à incorporer quelques faits qui ne font pas partie de la réalité dans mes récits (le requin boxer notamment) et Raf n’hésite pas non plus à bidouiller quelques fois les photos, mais cette fois ci je vous assure que rien n’a été manipulé, tout est authentique et je ne vous mens pas lorsque je vous dit qu’il fallait près de six hommes pour soulever la bête…Je sais ce que vous pensez : Mon caméléon n’aurait pas pesé lourd face à lui…C’est vrai, c’est aussi ce que j’ai pensé.
Niko




mercredi 12 mars 2008

quelle heure est-il ?

La montre de notre guide Grégoire au Togo...
Une montre comme vous n'en n'avez jamais vu...ou presque ;-)

vendredi 7 mars 2008

Le passage Togo-Ghana



En plus d’être un magnifique endroit, Kpalimé se situe à seulement quelques kilomètres de la frontière Ghanéenne. Nous avions donc choisi de passer par l’unique poste frontière du coin afin d’arriver au Ghana. Cette manœuvre était sensée nous faire gagner du temps en comparaison d’un passage le long de la côte, malheureusement il n’en fut rien. Les quelques formalités d’immigration furent réglées en une dizaine de minutes car hormis les quelques poules qui vagabondaient dans le bureau du chef douanier il y avait peu de monde qui empruntaient le passage ce jour là. Une dizaine de kilomètres plus loin, nous fîmes la connaissance de nos premiers policiers ghanéens (ce ne furent pas les derniers, croyez moi) après un rapide examen des passeports et des papiers du véhicule les officiers nous dirent de circuler, tout semblait en ordre et nous nous dirigions joyeusement vers notre premier lieu de villégiature : Atimpoku et un charmant petit hôtel au bord du Lac Volta.
Vers 15 heures, après notre troisième barrage routier, nous n’étions plus qu’à une vingtaine de kilomètres de notre but quand, cette fois, un barrage douanier nous stoppa dans notre élan. Les agents m’annoncèrent que bien que les passeports soient en règle, les visas à jour, la carte grise internationale ait le bon tampon, que l’assurance CDAO soit valable il me manquait un papier. Pas de chance, ils étaient habilités à contrôler et à refuser l’accès mais pas à délivrer le fameux document. Il fallait aller à Ho, petite bourgade industrielle située à 40kms au Nord du barrage pour l’obtenir. Nous nous mîmes directement en route en nous disant qu’il ne s’agissait que d’un petit contretemps que nous allions régler rapidement. Après tout, nous étions plus chanceux que nos amis Lionel et Flore qui avaient du être escortés jusqu’à Lomé pour ce fameux certificat.
En chemin, la voiture fut réquisitionnée par un policier nous demandant de l’amener jusqu’au prochain barrage. J’acceptais aussi sec en me disant que vu le nombre de policiers que j’avais déjà croisé, ses collègues ne devaient pas être à plus de cinq kilomètres…J’avais raison.
Une fois à Ho j’interrogeais quelques habitants pour savoir où se trouvait le bureau des douanes, on me l’indiqua assez rapidement tout en me disant qu’on était dimanche et que le bureau serait fermé…Là encore c’était vrai. Avant de commencer à me dire que j’allais finir ma nuit dans le Vesoul de l’Afrique, je fis vrombir le moteur de ma Mazda en direction du barrage douanier qui nous avait contrôlé un peu plus tôt en tentant de me persuader que j’arriverai tout de même à négocier notre passage. Après vingt minutes de palabre, la promesse que je ferai l’aller retour le lendemain matin et une poignée d’échantillons de parfums donnés à mon insu (mais très intelligemment par Raf) ils nous autorisèrent finalement à passer. Nous pûmes alors arriver au Senchi Resort où le cadre nous détendit aussitôt : Jardin à l’anglaise, pelouse fraîchement tondue, petit bungalow chic tout équipé et pour clore le tout nous disposions de notre propre petite avancée sur pilotis au bord de la rivière Volta pour prendre le petit déjeuner. Malheureusement, seule Raf en bénéficia car la promesse que j’avais faite la veille aux douaniers m’obligea à me lever à 7h du matin afin de parcourir les 150 kilomètres aller-retour me séparant de mon graal mécanico-bureaucratique. Après 4 nouveaux contrôles routiers et un coucou (rapide) à toute l’équipe du policier que j’avais pris en stop la veille, je revins à l’hôtel à 11h30.
Pour cette journée qui s’annonçait foireuse j’avais décidé d’aller à Accra pour acheter des tickets de la demi-finale de la CAN qui allait se jouer le jeudi soir soit 3 jours plus tard. L’arrivée à Accra fut un choc. Tout d’abord parce que l’on emprunte une autoroute (une vraie) puis parce qu’en nous perdant (très rapidement je dois l’avouer) nous avons atterri dans un centre commercial non pas à l’européenne mais bel et bien à l’américaine : Parterre en marbre, magasins Sony, Puma, bijouteries…Bref le décalage complet. Après deux heures de détours et d’embouteillages nous arrivâmes tant bien que mal au Stade d’Accra mais l’un des vigiles nous indiqua qu’aucun billet n’était vendu là, il fallait s’adresser aux banques ou à la Poste qui étaient en charge de la distribution. Je commençais à bouillir intérieurement mais mon agacement diminua quand finalement une des banques apparut devant nous. Je m’adressais naïvement à l’accueil en leur expliquant que je souhaitais acheter des tickets pour la demi-finale …Et là mon petit monde footballistique s’effondra en même temps que ma colère atteignait des sommets…On me répondit qu’on n’était que Lundi et que les billets ne seraient mis en vente que Mardi ou Mercredi….J’abrégeais la conversation et décidais de quitter au plus vite cette ville qui m’avait tant déçue en si peu de temps…Direction Lake Bosumtwi, près de Kumasi au cœur du pays Ashanti…Il me restait trois jours et je trouverai bien un moyen d’aller voir mon match.

Niko




dimanche 24 février 2008

Trip Togo – Ghana (Kpalimé)

Après dix jours en terres étrangères nous revoici à Cotonou. Raf s’en va à la fin de cette semaine pour un mois de vacances en France et pendant ce temps, c’est moi qui serais chargé de faire vivre ce blog. Pour débuter, je vous raconterais en plusieurs épisodes notre voyage au Togo ainsi qu’au Ghana en commençant par notre première étape : Kpalimé. Kpalimé se situe au cœur des collines togolaises à 4h30 de Cotonou et du Bénin (ici ils appellent ça des montagnes mais malheureusement, moi, je n’y ai toujours pas croisé de neige L ). Nous y sommes arrivés le vendredi soir et dès le samedi matin nous avons rencontré Guillaume et Grégoire deux jeunes guides de la région avec qui nous avons passé les deux jours suivants. Kpalimé bénéficie d’un climat relativement frais du fait de ses collines mais aussi de sa végétation, et c’est donc tout naturellement que l’endroit est devenu un véritable sanctuaire pour des centaines d’espèces de papillons et d’insectes. Ce sont, je crois, les allemands (ils sont forts ces boches) qui ont initié certains habitants à la connaissance des papillons et aujourd’hui quelques collectionneurs européens et même des membres du CNRS s’y rendent pour dénicher « leurs perles rares ». Comme vous pourrez le constater sur les photos j’ai une approche plus pragmatique du monde des insectes et lors de ma rencontre avec un phasme local je n’ai uniquement songé au bonheur qu’aurait mon caméléon s’il se retrouvait devant un tel festin…Pas de bol je n’ai pas pu lui ramener… Après quelques heures en brousse où notre guide tenta de charmer Raf par sa connaissance des pigments et des tatouages naturels, nous décidâmes qu’il était temps de songer à un refuge pour la nuit. Nous avons donc visité quelques spots et finalement c’est au sommet du mont Kloto (960 mètres, deuxième sommet du Togo et malheureusement toujours pas de neige) que nous avons choisi de poser la tente pour la nuit. J’avoue que l’expérience fut très chouette : feu de camp, petit repas local (fufu d’igname agrémenté d’un minuscule poulet bicyclette) et même quelques rafraîchissements le tout à près de 3 kilomètres de toute vie humaine. Le voyage commençait bien, ces vacances sentaient bon.

Niko

Ps :Un grand merci à Pauline, Caro et Léo, pour leurs plans lors de ces vacances.



Sans toi, j'ai froid...


toi aussi tu me manques...

vendredi 1 février 2008

Carte de Séjour

Après un long moment d’absence et avant nos vacances au Ghana, je voulais vous donner un peu de matière à lire histoire de patienter jusqu’à mi février, date des prochains articles. Voici donc l’histoire de mes papiers béninois ou plutôt des différentes épreuves qu’il a fallut traverser pour les obtenir. A l’heure actuelle, je suis dans une situation de transparence et de légalité supérieure à bon nombre de béninois mais ça n’a pas toujours été le cas. Lorsque je suis arrivé au Bénin, je n’étais pas soumis au droit français pendant plus de deux mois car j’étais en contrat local. Il m’a donc fallu obtenir mon permis de travail. La majeure partie des documents fut assez simple à rassembler car il s’agissait de documents français, le vrai problème se situait au niveau des différents examens médicaux. Je fis en premier lieu un bilan de santé complet, taille, poids, radio des poumons, ECG, test des urines (pour les drogues et MST) et test sanguin (pour le VIH). Je ne veux pas polémiquer sur les histoires de test ADN en France mais l’idée de faire un test du sida pour obtenir un permis de travail n’était pas loin d’être anti-constitutionnel pour le petit occidental que j’étais encore à l’époque. Après ce premier check-up, mon dossier était complet mais le ministère du travail le rejetait. Je prenais donc rdv avec le Dr de l’Ambassade (agrée par le ministère des affaires étrangères françaises) pour qu’il me désigne apte à assurer mon futur contrat. Mon dossier fut une nouvelle fois recalé car non certifié par le bon docteur. Après quelques renseignements pris auprès du ministère, j’obtins les coordonnées du fameux médecin. Et là je basculais dans la quatrième dimension, en effet quand je l’appelais pour lui exposer mon cas, ce dernier m’ausculta par téléphone et me dit de venir le voir dans quinze minutes. Un quart d’heure plus tard j’étais chez lui, pas de questions, pas d’examens, le papier était déjà prêt et signé sur son bureau, il ne me restait plus qu’à le payer (l’équivalent de 3,5 € : la consultation téléphonique avait du bon, il faut l’avouer) Je retournais alors au ministère du travail avec cette fois l’ensemble des documents. Après quelques refus pour la forme, deux ou trois entretiens avec d’obscurs agents administratifs et 50 000 FCFA glissé à la bonne personne mon permis de travail sortait de la machine ministérielle…Et un document officiel, Un ! Le second fut plus rapide. Pour travailler, vivre et sortir du Bénin il faut un visa. Mon contrat courait sur deux ans et fort de mon nouveau permis de travail cela ne devait pas poser trop de problème. Oui mais voilà, entre temps Raf était arrivée. Nous n’étions pas mariés, elle n’avait pas de boulot et elle s’était déjà mise à dos le Commissaire chargé de l’obtention des visas. En effet, après lui avoir gentiment expliqué sa situation, le méchant commissaire lui avait répondu qu’ « un visa de trois mois, ça devait lui suffire et que parce qu’il était gentil il lui renouvelait d’un mois… » Cette fois-ci je décidais de prendre directement les choses en main. Je remplissais le formulaire moi-même, je falsifiais (assez talentueusement je dois le dire) la signature de Raf, et confiais le tout à un homme de confiance en lui demandant de me donner un prix dans la journée. Quelques heures plus tard, j’étais plus léger de 175 000 FCFA (le Visa coûte 75 000F par personne) et de deux parfums mais Raf et moi disposions d’un Visa d’un an. Le dernier document : la carte de séjour fut quant à elle bien plus laborieuse à obtenir. Il faut tout d’abord disposer des précédents documents : visa et permis de travail, ensuite il faut nécessairement avoir des contacts hauts placés, enfin et surtout il faut s’armer de patience … Dans mon cas, mon dossier fut déposé à l’immigration le 25 Septembre. Deux personnes me tenaient régulièrement au courant des différentes évolutions et essayaient de mettre mon dossier sur le haut de la pile à différents niveaux de la chaîne administrative. Trois commissaires de police dont un ancien responsable de l’immigration m’aidèrent dans cette démarche. Il y a deux mois, j’étais à deux doigts de passer l’entretien (aussi appelé enquête ???) mais finalement…non. Il y a une semaine on me rappelait pour me dire que mon dossier médical n’était pas à jour et qu’il fallait que j’aille voir un quatrième médecin agrée par l’immigration, je refusais aussi sec en leur demandant directement combien il fallait payer (j’avoue que c’était peut-être un peu trop direct). Finalement, Antoine, l’un de mes amis m’appela un matin pour me dire qu’il avait croisé le dernier maillon de la chaîne, l’agent qui émettait les cartes de séjour et qu’il lui avait parlé de moi. Le résultat ne se fit pas attendre, après quatre mois d’attente la carte sortit le jour même. C’est donc avec une certaine fierté mais aussi un petit pincement au cœur que je vous annonce solennellement que je suis désormais considéré comme un citoyen béninois à part entière. Toutefois, et je pense que vous me comprendrez, je pense que je m’arrêterais là et que je ne demanderai pas la double nationalité ;o)

Niko

mercredi 30 janvier 2008

My F***cking Motorbike

Ok, je me souviens de ce que j’avais dit à propos de ma moto…. « Elle ne me changera pas, je ne porterais pas de gilet en simili cuir etc, etc…. ». Et bien non, elle ne m’a pas changé, et même si je l’ai légèrement tunée, je ne suis pas devenu un beauf pour autant. A ce propos, je préfère le terme de customisation à celui de Tuning. De plus, sachez que ce modèle a été entièrement conçue par un designer féminin de talent (on s’en doute facilement en regardant ses courbes chatoyantes ☺ ) Enfin bien que le tout soit très agréable à regarder il manque encore un détail qui fera bientôt de cette moto un modèle encore plus unique. Comme l’annoncerait Dominique Chapate, présentateur de Turbo sur M6 et idole de bon nombre de pères : « Voici donc en avant première la nouvelle DT de Yamaha spécialement conçue et préparée à Cotonou à l’abri des regards indiscrets. Nous avons fais le voyage jusqu’en Afrique pour l’essayer au sein des dunes mauritaniennes, ne manquez pas la suite, ça vaut le détour… » Les aficionados apprécieront, les autres peuvent toujours me chambrer, j’accepte encore la critique ☺.

Niko


lundi 28 janvier 2008

Mon nouveau pote Léon



Cela fait plus d’un mois que je croule sous le boulot. Les fêtes de fin d’année, l’aboutissement de 5 mois de contrôle fiscal, un audit de la société et le décès d’un de mes employés m’ont pris pas mal de temps et d’énergie. Pour me réconforter, je décidais dernièrement de m’offrir un nouvel ami.
Il y a de cela 5 jours, je faisais un tour au marché aux fétiches de Cotonou pour tenter de trouver mon bonheur. Je renonçais directement aux chauves souris et aux rats séchés pour des raisons bien évidentes. La main de gorille me tentait un instant mais je n’aime pas avoir de cadeau en plusieurs morceaux... J’avoue que l’épervier (vivant cette fois) m’attirait également mais je ne voulais pas prendre le risque d’envahir de nouveau mon jardin avec des souris que je lui aurais servi au petit déjeuner. L’idée d’élever un python (vivant lui aussi) était assez enthousiasmante, j’en conviens, mais il semble que cette idée n’était pas partagée par ma moitié.
Lionel clarifia mon choix en me présentant à son dealer de caméléon. Pour célébrer cette nouvelle entente je décidais d’en acheter trois et de les installer dans mon petit jardin personnel, à l’intérieur du vrai jardin (et oui comme nous vous l’avons déjà dit, nous avons une très grande maison).
Toujours est-il que dix minutes plus tard, notre nouvelle famille comptait déjà un membre de moins. Je me suis dit : « c’est pas trop grave il te reste des jumeaux… » Croyez le ou non le lendemain je n’avais plus qu’un fils unique.
S’il vous plaît, ne me jugez pas trop vite, mes enfants font peut-être des fugues mais combien de parents mâcheraient eux-mêmes les mouches avant de les donner à leur progéniture, hein ?
En attendant voici quelques photos de notre nouveau pote Léon.
Niko


jeudi 27 décembre 2007

Noyeux Joël !


On pense très fort à chacun d'entre vous… On vous souhaite à tous de très bonnes fêtes de fin d'année !
Des bisous. Niko et Raf

vendredi 21 décembre 2007

Possotomé



Après être vaillamment passé du scooter à la moto, il était temps pour moi de me tester en grandeur « Nature ». Avec quelques amis nous décidâmes donc de nous programmer une petite excursion de deux jours où grands espaces rimerait avec grosses cylindrées.
L’idée était simple : profiter de la douceur d’un petit coin de paradis tout en chevauchant nos puissants bolides. C’est ainsi que nous partîmes le samedi midi à trois : Raf, Lionel (mon mentor motocyclique) et moi-même en direction de la seule ville « thermale » du Bénin : Possotomé.
Après une heure passée sur la route des pêches, où la jungle jouxte la plage sur près de trente kilomètres, nous décidions de faire une halte salvatrice dans un petit maquis de Ouidah où nous attendait Sonia. Après quelques boissons désaltérantes, une interview avortée pour la télé béninoise et trente minutes passées à écouter des inédits de Johnny (je vous jure, ici aussi il a ses fans) nous nous remettions en selle pour les quelques kilomètres qui nous séparaient de notre destination finale.
A Possotomé, l’un de mes amis nous avait recommandé auprès d’une ONG locale, nous fîmes ainsi la connaissance de Justin et Lucien qui nous prirent en charge pour tout le reste du WE. Après avoir installé nos tentes à quelques mètres du lac, Justin nous invita à nous reposer dans sa paillote sur pilotis. Nous prîmes tranquillement l’apéritif et quelques minutes « béninoises » plus tard Justin revint avec une farandole de mets à base de poissons. Le cadre était posé, ce WE sentait décidément très bon.
Suite à ce fameux dîner, Justin nous amena nous laver à la source chaude (48°) du village. Au même instant quelques jeunes et costauds gaillards avaient eu la même idée. Il s’ensuivit un étrange moment de partage de savon sous un filet d’eau bouillonnante : Un souvenir qui restera pour moi entre la franche camaraderie et l’ambiance moite d’un vestiaire de rugby après match…
Je ne m’attarderai pas sur la nuit exécrable que chacun de nous passa car nos hôtes n’y étaient pour rien mais le tout fut assez cocasse. En effet notre site de camping se trouvait être un véritable refuge de chauve souris et malheureusement pour nous ces dernières ne semblaient pas savoir communiquer par ultrasons. Je dus ainsi recourir à mes plus grands talents de chasseur urbain pour les faire fuir à coup d’insultes et de mauvaise haleine le tout en caleçon, à 5 heures du matin en lançant tout ce qui se trouvait à portée de ma main en direction du ciel…La situation vira définitivement au comique quand l’un des villageois qui dormaient près de nos tentes fut, non pas réveillé par le chant de ces doux vampires, mais par mes vociférations nocturnes. Il m’adressa même un : « Y a quoi ? » lorsque l’un des caillou que j’avais lancé retomba à quelques centimètres de sa natte.
Nous réussissions tout de même à supporter cette épreuve et tels des braves aventuriers, nous nous réveillâmes avec un superbe petit déjeuner préparé par Justin. Pour l’occasion Lionel inaugurait même une citronnelle au lait et au café, je me contentais pour ma part d’une simple café-citronnelle car il faut savoir rester simple. Une fois nos estomacs remplis, nous étions parés pour notre aventure quotidienne: Une ballade en pirogue sur le lac avec en prime un apprentissage des différentes techniques de pêche locales. Lucien nous apprit à lancer et à récupérer le filet « épervier » mais aussi à plonger afin de débusquer les petits poissons qui se cachent dans la vase une fois le filet posé. Notre pêche fut assez concluante (mention très spéciale à Raf qui prit plusieurs poissons à elle seule). Une fois les poissons à bord de la pirogue, nous en échangions même quelques un à une bonne dame qui passait par là contre quelques morceaux de coco et de manioc. Sur le chemin du retour Lucien nous expliqua le rôle des différentes divinités du lac. J’avoue que certains d’entre nous furent moins réceptifs à ce folklore, surtout quand il nous raconta l’histoire du « Manimal » local, sorte d’homme sorcier mi-humain mi-hippopotame qui se transformait à chaque fois qu’il prenait sa douche…
Nous fîmes encore quelques kilomètres en brousse sur une magnifique petite piste avant de se décider à rentrer sur Cotonou, non sans s’arrêter chez notre pote Laurent pour se sustenter d’une petite crêpe au chocolat accompagné d’un jus de mangue…
Bref que du Bonheur.

Niko

jeudi 6 décembre 2007

Miss U

Parce que vous me manquez… tous et beaucoup. Souvent une petite pensée pour vous, parents, sœurs, famille, amis, potes, pouffies et pas l’occasion de vous la faire partager. Celle-ci vous est toute dédiée…

mercredi 28 novembre 2007

Abomey






Après une semaine particulièrement chargée et une accumulation de fatigue importante, Niko et moi avons décidé de nous octroyer un petit week-end détente à Abomey.
Nous avons pris la route le samedi en fin de matinée et déjà les camions renversés, les voitures débordées décoraient le paysage.

En arrivant, nous sommes dirigés vers l’hôtel qui serait notre havre de paix du week-end… Quelle ne fût pas notre surprise, quand nous avons découvert qu’il était pris d’assaut par une cinquantaine d’étudiants infirmiers français en ambiance Club Med. Le repos tant espéré s’annonçait mal. Après une petite sieste (interrompue par nos voisins canadiens rigolards) nous sommes allés faire un tour au marché de Bohicon, acheter des fruits séchés.


Le retour à l’hôtel nous a rappelé un peu trop vite à la réalité, nous devions fuir cette meute ! Nous sommes sortis dîner au bout de la rue de l’hôtel dans un petit maquis (petit resto béninois). Au premier abord n’importe quelle personne aurait cru qu’il était fermé mais en nous avançant un peu plus, nous avons fait connaissance à la lueur de la bougie avec Marguerite qui nous a expliqué qu’elle avait ouvert il y a peu et pas encore assez d’argent pour payer l’électricité. Un vrai dîner aux chandelles et surtout un vrai moment que je n’oublierai pas ! En rentrant, nous avons croisé William, un ami de Niko, qui nous a proposé de nous emmener à une cérémonie vaudoue. Ces occasions-là ne se refusent pas malgré notre fatigue… Tout un village avait invité les villages voisins. Les initiés du village entraient en possession, portaient des costumes magnifiques et William nous expliquait qu’une fête comme celle-ci, les villages en organisaient une tous les 10 ans environ car cela demandait beaucoup d’argent pour la préparation : il faut d’abord rénover le village, faire des offrandes aux divinités, préparer les costumes, accueillir les voisins, etc.
Après une bonne nuit de sommeil, nous avons retrouvé William, le lendemain matin pour une ballade dans les villages alentour.
Nous avons donc visité la traditionnelle fabrique de sodabi (une par village pour fabriquer l’alcool local) et rencontré les femmes qui nous ont offert des papayes, des fruits de palme et qui à en juger par leurs réactions n’avaient jamais vu un appareil photo numérique ;)
Le chef du village nous a fait goûter au sodabi en nous montrant son diplôme de guérisseur et nous a ensuite emmené dans son temple vaudou où les hommes ont continué à boire le sodabi pour avoir « de la force ».


Nous sommes rentrés les yeux pleins de souvenirs, pas vraiment reposés, mais heureux.
Sur la route du retour, nous avons peut-être trouvé la destination de notre prochain week-end… Plein de bisous à tous.

mercredi 21 novembre 2007

Le Requin Boxer

J’ai toujours aimé le style des surfeurs. Depuis bien longtemps d’ailleurs je m’apparente à eux simplement parce que je suis un fou de snowboard.

Renonçant, malgré moi à « rider » le point culminant du Bénin (428 mètres), je décidais de passer de l’élément solide à l’élément liquide. Pour beaucoup cette transition aurait pu s’avérer ardue…Pas pour moi.
Je commençais donc mon initiation avec une petite houle d’un mètre et là, dès ma première vague, je réussis à me mettre debout. J’entends déjà les railleurs : « Mytho ».Eh bien non, preuve en est les quelques clichés réalisés sur le vif par mon ami Sylvain.

Je vous l’accorde, ce n’est pas encore Kelly Slater mais il y a tout de même un petit quelque chose (la coupe de cheveux ? la jolie fille à mes côtés ? l’ensemble harmonieux dégagé par ces photos? :o)
L’un des avantages de Cotonou, comme je l’ai déjà écris, c’est la mer et quand on travaille à 10 minutes de la plage ce serait idiot de ne pas jeter sa planche dans la voiture avant de partir au boulot. Ce fut exactement ce que je fis ce samedi. A peine deux petites heures passées à l’aéroport et je m’éclipsais discrètement en direction des bons spots de la côte. Je retrouvais Sylvain déjà dans l’eau à profiter d’une mer d’huile entrecoupée de petits tubes d’un mètre. Bref la session idéale pour un novice. J’étais tellement excité ce matin que ce ne fut seulement en arrivant sur la plage que je me rendis compte de mon oubli : Pas de maillot de bain ni de serviette... Qu’à cela ne tienne, j’avais toujours mon boxer DIM et cela ne m’empêcherait pas d’aller à l’eau.
J’enchaînais donc joyeusement les vagues pendant une bonne heure et demie quand un évènement soudain frappa mon attention (regardez les photos et vous verrez de quel genre d’évènement soudain il est question).

Je n’ai jamais révé de perdre un bras et encore moins mes jambes et la simple idée qu’on me prenne pour une tortue de mer m’horripile au plus haut point. Sentant que la négociation était impossible avec ce genre d’animal, j’optais donc pour un rapatriement ultrarapide vers la plage. Oui mais que serait un surfeur (même novice) s’il ne prenait pas sa dernière vague pour rallier la terre ferme ? Je ramais donc tel un forcené, sentis la poussée de la vague m’emporter et me mis debout. J’enchainai par un late take off, deux trois rollers pour épater la galerie quand soudain…Soudain, mon boxer était sur mes genoux, la seconde d’après sur mes chevilles…J’étais rappelé à ma condition la plus primale: la nudité.
Je pense aujourd’hui que j’ai eu de la chance car comme le prouve les photos du défunt caleçon, il ne s’agissait pas d’un accident mais bel et bien d’une attaque.

L’animal en voulait à mon anatomie et je dirais même plus à ma virilité…Il se trouve que ce genre d’attaques a déjà été répertoriées en Afrique du Sud et au Sud de l’île de Java. A la suite de ses méfaits le coupable fut d’ailleurs surnommé requin boxer par d’éminents spécialistes de la vie aquatique (On comprends aisément pourquoi lorsque de nouveau on jette un coup d’œil aux photos)

Après ce petit incident je décidais de repartir au boulot comme si de rien était (c’est aussi ça être un surfeur :). Je ne sais toujours pas si mes employés remarquèrent réellement que je m’étais absenté pendant deux heures, en tout cas ils ne bronchèrent pas quand ils virent mes coups de soleil.
Pensez-vous sincèrement que l’on puisse prendre sa crème solaire lorsqu’on oublie son maillot et sa serviette de bain?
Maintenant, je vous le demande chers lecteurs, une partie de cette histoire ne fait que s’inspirer de la réalité. Selon vous, laquelle ?
Niko

jeudi 15 novembre 2007

Ne dites pas à ma mère que j’ai acheté une moto…


Ca y est c’est fait. Je sais qu’elle s’est faite attendre mais là voici enfin. Qui donc ? Mais ma Motocross voyons. Et oui, j’avais déjà sauté le pas avec le scooter mais voici qu’une nouvelle étape est désormais franchie avec cette acquisition. Je suis désormais un Biker !!!
Je tiens toutefois à en rassurer certains. N’ayez crainte, je ne la laisserai pas me changer.
C’est vrai, je peux vous assurer que je ne porterai pas de gilet en simili cuir, je n’arborerai pas non plus aux yeux de tous mes tatouages guerriers, enfin je n’écouterai plus de Sepultura (c’est promis)
Rassure-toi aussi maman : je prends mes précautions et même si nous irons voir à droite et à gauche et que la route pourra sembler longue ou sinueuse à certains moments, entre elle et moi c’est du solide. Elle ne me laissera pas tomber… ;o)
Niko


mercredi 7 novembre 2007

Joiyeuzanivairsèr !!!!!

Petite sœur chérie, je pourrais te faire de longs discours sur tes 18 ans (comment on fait, comment on se sent, que ta vie change, tu deviens adulte, responsable et toutes ceschosespasintéressantesdutoutqu’onteracontequandtuas18ans;-) mais je préfère te dire la vérité, 18 ans c’est juste :
- Aller en boîte légalement
- Pouvoir voter mais c’est rarement ton préféré qui gagne
- Ne pas se mettre tout nu dans la rue, car tu peux aller en prison (pour ça ????)
- Être apte à passer le permis (je sais papa, je sais…)
- Travailler l’été pour partir en vacances avec tes potes
- Se dire que maintenant tout le monde nous considère plus grand mais que pour nous, ça change pas grand chose finalement…
Bien sûr, ceci n’est pas une liste exhaustive (bon, tu as 18 ans maintenant tu dois savoir ce que veut dire exhaustif ;-)
À 18 ans, commence la vie d’étudiant (même si tu n’as pas choisi un truc de gros glandeur comme la philo ;-) c’est plutôt une chouette partie.
Parce qu’un jour je t’appelerais « Docteur », reste encore un peu la petite Mathilde qui fronce les sourcils quand elle est contrariée, qui pleure devant Titanic et qui s’éclate de rire quand on la chatouille…
Et même si parfois j’ai du mal à voir la jolie fleur que tu es en train de devenir, je te souhaite plein de courage, plein de bonheur et plein de joie dans cette vie qui commence.
Parce que tu resteras toujours ma ptite ptite sœur, je serais toujours ta grande grande sœur et je serais toujours là pour toi…
Je t’aime très fort, mille millions de mille sabord ! ;-)




vendredi 2 novembre 2007

Paulie’s wedding

This article will be totally dedicated to my buddy, my friend, my bro’: Paul

The first time I met Paul I was fifteen years old and he was nineteen. My parents wanted me to learn English but I didn’t want to learn it in England. At this time I thought that there was only one good place on earth where I could really improve my accent: California.
With luck, the Neuland’s family wanted to share their time and their life with a foreign kid and they choose me among all the different pictures of French adolescents that they’ve seen. Today I can tell that it’s Paul who influenced his parents to pick me but I also think that’s because all the beautiful french girls have been chosen before…
Anyway I had one of the best time of my life during this first summer in California and I ‘m still laughing today when I think of all the delirious things we have done.
Paul, do you remember when you brought me in class and your teacher asked me something? I could barely walk and talk because of the party of the night before? ;-)
Do you remember my stomach’s accident in your mom’s car? (Sorry Lorraine, now I can tell you…this was me…). Should I talk about my mom’s car and your personal little accident?...No I think it won’t, definitely, be necessary ;o)
I know that we don’t see each other as often as we would like but I still think a lot about you and your family. I even still consider my self as a part of your family and you are of course included in mine.
I won’t be able to be at your marriage bro’ and I sincerely apologize for this, but you can be sure that the third of November someone over the Atlantic Ocean, in a small country between Togo and Nigeria, will deeply think about you and about what you are going to accomplish : Marry the woman you love.
I know that if you choose her she must be exceptional and to choose you is also a great proof of her courage. I’m really happy for you, both of you.
I promise you that I will come and visit you at the end of my contract in Africa, and who knows? Maybe a new generation of Neuland would be in progress (Oh my god…;).