mercredi 28 novembre 2007

Abomey






Après une semaine particulièrement chargée et une accumulation de fatigue importante, Niko et moi avons décidé de nous octroyer un petit week-end détente à Abomey.
Nous avons pris la route le samedi en fin de matinée et déjà les camions renversés, les voitures débordées décoraient le paysage.

En arrivant, nous sommes dirigés vers l’hôtel qui serait notre havre de paix du week-end… Quelle ne fût pas notre surprise, quand nous avons découvert qu’il était pris d’assaut par une cinquantaine d’étudiants infirmiers français en ambiance Club Med. Le repos tant espéré s’annonçait mal. Après une petite sieste (interrompue par nos voisins canadiens rigolards) nous sommes allés faire un tour au marché de Bohicon, acheter des fruits séchés.


Le retour à l’hôtel nous a rappelé un peu trop vite à la réalité, nous devions fuir cette meute ! Nous sommes sortis dîner au bout de la rue de l’hôtel dans un petit maquis (petit resto béninois). Au premier abord n’importe quelle personne aurait cru qu’il était fermé mais en nous avançant un peu plus, nous avons fait connaissance à la lueur de la bougie avec Marguerite qui nous a expliqué qu’elle avait ouvert il y a peu et pas encore assez d’argent pour payer l’électricité. Un vrai dîner aux chandelles et surtout un vrai moment que je n’oublierai pas ! En rentrant, nous avons croisé William, un ami de Niko, qui nous a proposé de nous emmener à une cérémonie vaudoue. Ces occasions-là ne se refusent pas malgré notre fatigue… Tout un village avait invité les villages voisins. Les initiés du village entraient en possession, portaient des costumes magnifiques et William nous expliquait qu’une fête comme celle-ci, les villages en organisaient une tous les 10 ans environ car cela demandait beaucoup d’argent pour la préparation : il faut d’abord rénover le village, faire des offrandes aux divinités, préparer les costumes, accueillir les voisins, etc.
Après une bonne nuit de sommeil, nous avons retrouvé William, le lendemain matin pour une ballade dans les villages alentour.
Nous avons donc visité la traditionnelle fabrique de sodabi (une par village pour fabriquer l’alcool local) et rencontré les femmes qui nous ont offert des papayes, des fruits de palme et qui à en juger par leurs réactions n’avaient jamais vu un appareil photo numérique ;)
Le chef du village nous a fait goûter au sodabi en nous montrant son diplôme de guérisseur et nous a ensuite emmené dans son temple vaudou où les hommes ont continué à boire le sodabi pour avoir « de la force ».


Nous sommes rentrés les yeux pleins de souvenirs, pas vraiment reposés, mais heureux.
Sur la route du retour, nous avons peut-être trouvé la destination de notre prochain week-end… Plein de bisous à tous.

6 commentaires:

Saint-Gal a dit…

Vous nous faites rêver et je me damnerai pour un moment de détente à "FLICS CITY"!!!!!! Nostalgie quand tu nous tiens...La marraine

mademoiselleclaire a dit…

un bisous en passant par la...

mathilde a dit…

nous le week end a été marché de noel à strasbourg... autre lieu, autre tradition!
Biz

Ben a dit…

Pas mal le Week-end, vous avez du en prendre plein les yeux (comme dans beaucoup de vos escapades depuis le début) mes amis!!!
Pour votre prochaine destination à "FLICS CITY", attention à un très petit et dangereux nabot qui aime jouer les pompiers de service !!!!!..... (dont je ne citerais pas le nom pour ne pas polluer le blog)…

Grosses bises à tous les deux…

Niko a dit…

Je viens de voir avec ravissement que notre blog comptait désormais 354 visites...Je sais c'est dingue! :)
Dénonce toi Mr ou Madame 333ème visiteur/euse car j'ai un kdo pour toi
ps: il faudra au moins disposer d'un semblant de début de preuve pour m'assurer que vous êtes bien le 333ème...Sinon je choisirai arbitrairement la réponse la plus drôle et j'enverrai mon cado à son auteur/euse :)
Vous avez vu je commence à parler couramment le Béninois: "c'est vraiment plus mieux que le Français, en plus en voiture quand tu le parles ca t'évites de t'ennuyer en regardant la paysannerie."...authentique!

Ben a dit…

Arbitrairement, arbitrairementn je veux bien voir comment tu vas gérer le biz Papa!!! Bon courage car il va y avoir des jaloux