Niko

Publié par
Niko et Raf
4
commentaires
Vendredi 12 septembre, veille du match ô combien important de la France contre les Iles Féroé (Attention ceci n’est pas une blague :) )
Chez nous aussi c’était jour de match mais celui-ci avait un vrai enjeu : Togo – Mali. Il s’agissait en effet du match décisif de la poule 9 qui comptait pour les éliminatoires de la CAN. En cas de défaite, l’une des deux équipes n’irait pas à la Coupe d’Afrique des Nations en Janvier.
Toute cette tension à venir ne me laissa pas indifférent, a tel point que je décidais d’informer mon siège parisien pour les prévenir que je ne me sentais pas très bien et que j’allais passer la journée chez moi à me reposer…Dix minutes plus tard, (juste le temps d’embarquer un de mes employés, et accessoirement de lui accorder sa journée), j’étais dans un taxi avec « Euloge » direction Lomé.
Au Bénin, le taxi ne se prends qu’une fois qu’il est bondé (pas juste plein... j’insiste, il faut qu’il soit bondé) Une fois le quota de 7 personnes atteint (enfin…huit, si je compte le bébé d’une des passagères) notre petite berline put commencer son road trip vers le Togo.
Le trajet aller a été relativement simple étant donné que je dormis jusqu’à la frontière. Une fois passée les quelques formalités douanières habituelles, je sortais de mon sommeil pour observer le paysage…Au bout de dix minutes je ne souhaitais qu’une chose : me rendormir pour ne plus avoir à regarder les dépassements du chauffeur. Ma légère angoisse fut de courte durée car c’est à ce moment qu’un gentil gendarme béninois décida de nous contrôler. Et là, l’apothéose pour l’européen que je suis. Je n’avais pas remarqué, mais depuis la frontière nous n’étions plus 8 mais neuf. En effet le frère du conducteur s’était invité…dans le coffre. Personne dans la voiture ne semblait s’inquiéter de son sort et le gendarme encore moins car ce dernier ferma les yeux et nous pûmes donc reprendre notre route pour la modique somme de 200 FCFA (0,3 €).
Nous arrivâmes à Lomé vers 11h30, le temps de retrouver notre contact togolais du jour et nous nous dirigions vers le stade.
Ce n’était pas la première fois que j’allais voir un match en Afrique, mais là on peut vraiment dire que c’était un truc de fou.
Tout d’abord il faut arriver en moyenne 3 heures avant la rencontre lorsque, comme moi, tu as pris les places les moins chères du stade (pour être là où il y a de l’ambiance). Ensuite tu te fais une place tant bien que mal au milieu de la foule, puis tu parles à tous les togolais qui sont autour de toi dans un rayon de 20 mètres et qui hallucinent de voir un yovo (blanc) ici (je n’en ai pas vu beaucoup non plus, je pense que dans les tribunes populaires nous devions être 5…dont trois albinos).
Les trois heures passent assez vite, entre pronostics divers, achats de nourriture et de boissons (il y a plus de choix que dans un stade de basket aux Etats-Unis) et quelques photos prises rapidement. Il faut également savoir un truc, le stade comptait entre 30 et 35000 spectateurs et au moins 1 togolais sur cinq avait amené son sifflet, rajoutez à cela les quatre fanfares et vous aurez plus d’ambiance qu’il n’en faut pour gigoter votre petit arrière train rebondi par l’engourdissement des deux heures passées dans le taxi.
Après plus de 5 heures passées au stade nous décidions de partir 5 minutes avant la fin du match car le Mali avait marqué. Là encore ce fut un choix judicieux car les pierres commençaient à voler dans notre direction et des bagarres éclataient un peu partout. En sortant du stade le chauffeur du taxi dans lequel nous étions montés n’a rien trouvé de mieux que de « faire du bruit » auprès des policiers qui nous entouraient : bilan une bonne gifle donnée par le gradé de service et nous déguerpissions aussi sec ; notre chauffeur se retrouvait beaucoup moins loquace par la même occasion.
Pour le trajet retour, Euloge voulait nous faire économiser 800 F (1,2 €) en prenant deux taxis. Le premier devait nous amener jusqu’à la frontière togolaise puis le deuxième devait faire le trajet restant jusqu’à Cotonou. Les 40 Kms qui nous séparaient de la frontière furent assez tranquilles car nous étions 4 petits gabarits à l’arrière, entendez par là 4 adultes de moins de 30 ans. La deuxième partie fut quant à elle légèrement plus pénible : 4 adultes mâles, dont 3 de plus de 35 ans (la corpulence évolue avec l’âge ici…) se tassant tant bien que mal à l’arrière. Personnellement je passai deux heures avec une fesse coincée contre la portière l’autre sur Euloge, si vous rajoutez à cela le fait que la douane nous arrêta 6 fois, la gendarmerie 3, que les passagers s’arrêtèrent pour dîner (chacun leur tour) et que le chauffeur disparut une quinzaine de minutes pour se soulager vous aurez un aperçu assez réaliste de mon voyage ;)
Quoiqu’il en soit ce fut une vraie bonne expérience, j’ai mis 2 jours à m’en remettre mais cela valait le coup. Je me dois également de saluer la bonne initiative d’Euloge qui décida de rentrer le soir même et de ne pas passer la nuit à Lomé. En effet, le samedi matin j’appris que la frontière avait été fermée jusqu’au lundi pour les élections législatives togolaises. Sans sa clairvoyance j’aurais été de nouveau obligé d’écrire un mail à ma hiérarchie et qui sait ce que j’aurais du inventer ?
Niko
Pour les footeux voici une brève analyse du match qui opposa les éperviers du Togo aux aigles du Mali :
Avec toutes ses stars sur le terrain (Keita, Diarra, Kanouté) le Mali partait logiquement favori, toutefois pour les avoir déjà vu jouer à Cotonou, ces derniers, bien que disposant de grandes individualités aux gabarits hors normes,ont du mal à pratiquer un football d’équipe. Le Togo (enfin…Adebayor) fit donc le jeu pendant toute la première période mais ne réussit pourtant pas à marquer, ce que le Mali parvint à faire dès sa première incursion dangereuse dans le camp togolais. Les maliens ouvraient la marque grâce à un petit centre à ras de terre repris astucieusement au second poteau par Kanouté le tout à la 44ème minute. La seconde période fut plus laborieuse. Le Togo partant à l’abordage, son adversaire du jour, quant à lui, se contentait de contrôler le match et de jouer en bloc.
Antoine, Euloge et moi-même décidions de quitter le stade à la 87ème minute, malheureusement pour nous c’était trois minutes avant le second but malien…Heureusement pour nous c’était avant l’envahissement du terrain, la bagarre générale et l’agression au couteau d’un joueur malien.
Le Mali sera bel et bien à la Can mais pour pouvoir tenir la dragée haute à des équipes telles que le Ghana, la Côte d’Ivoire ou le Nigeria il faudra qu’il affiche d’autres valeurs que celles qu’il a montré ce vendredi.
Niko : journaliste intérimaire à l’équipe béninoise
Publié par
Niko et Raf
2
commentaires
Publié par
Niko et Raf
3
commentaires
Publié par
Niko et Raf
3
commentaires
Ceux qui me connaissent savent que les deux roues et moi ce n’est pas une grande histoire d’amour.
Ma première expérience malheureuse débuta assez tôt : vers l’âge de 6 ans j’entrepris de dompter un quad pour enfant au bord de la plage de St Lunaire…Bilan deux dents de lait cassées et le mythe de la petite souris qui s’envole…Comment continuer à y croire quand tes dents sont restées enfouies à jamais sous une motte de sable et que pourtant le petit mulot t’a laissé une pièce sous ton oreiller.
Quelques années plus tard, après une thérapie reconstructive inefficace pour résoudre mon problème des souris je décidais au cours de l’été 1994 de faire le fou sur une bonne vielle motobylette (eh oui une motobylette et non pas une vulgaire mob’ des campagnes…les experts s’y retrouveront, pas vrai Ben ?)…Bilan une bonne vautre et un mollet brûlé par le pot d’échappement sur quinze centimètres….
Là-dessus j’optais pour le break…pas la séparation définitive mais j’avais besoin de temps pour me retrouver et être sûr de mon amour des deux roues.
Comme souvent dans les relations où l’on souffre, on hésite, on a du mal à y croire de nouveau de peur de tomber de plus belle. Je ne vais pas vous mentir, je suis passé par là. Pourtant l’été dernier au cours d’un banal pique-nique entre amis je décidais de me remettre en selle…Une fois de plus ce fut le désastre…10 mètres parcourus et là…. l’hésitation la plus totale. Je ne savais plus s’il fallait que j’accélère ou que je calme la bête…La peur de l’engagement me direz-vous…peut-être…ou bien plus simplement le fait que je n’arrivais pas à trouver mon équilibre…Bilan un virage foiré à 2 à l’heure devant tous mes potes et une bonne galte sur le sable qui me vaut aujourd’hui encore une grosse cicatrice sur l’avant-bras.
Je vous avoue que j’ai cru un moment que j’étais perdu pour les 2 roues, condamné à vivre comme des milliers d’autres dans le carcan motorisé d’une petite berline de papa. Après tout ce n’était pas si grave, j’aurais pu m’en contenter…Oui mais ici les motos sont reines et près de 500 000 Cotonois en possèdent, en plus Raf arrivait et il lui fallait un moyen de locomotion…Le sort en était jeté, pour briser la malédiction je décidais d’en acheter une sans l’avoir essayé…elle apprendrait bien à m’aimer sans me faire de mal…celle-là.
Après quelques tentatives il semble qu’aujourd’hui nous arrivons à nous entendre, elle ne m’a toujours pas jeté par terre et je ne l’ai toujours pas envoyé à la casse. C’est vrai que nous y allons pas à pas et que je ne tourne que le dimanche mais elle semble m’apprécier et plus encore elle n’est pas jalouse puisque Raf monte avec moi et qu’elles semblent se comprendre. Le we dernier elles sont même parties ensemble juste toutes les 2…sans moi…à croire que j’étais presque devenu invisible…
Là encore ce fut le déclencheur. Je décidais de les laisser vivre leur destinée et de ne plus m’interposer dans leur amour naissant…Je rentrais un peu dépité à la maison quand soudain je vis une jolie petite 125 cross au coin de la rue qui me lancait un regard aguicheur ;)…Ma prochaine acquisition me dis-je instinctivement…Il est encore un peu tôt pour vous la présenter mais dès que l’on aura brisé la glace (façon de parler car personnellement je n’espère rien briser, ni mes os, ni sa glace) je vous enverrais quelques photos.
Niko
Publié par
Niko et Raf
3
commentaires
Publié par
Niko et Raf
0
commentaires
Cela faisait presque un mois que je n’avais pas écris sur ce blog, ce n’est pas que je n’avais pas envie de donner de nouvelles mais comme Raf j’ai été pas mal occupé par mon boulot et l’organisation du voyage touristique béninois de mon père.
Aujourd’hui je répare donc tout cela en vous parlant de ce que nous avons fait le we dernier.
Lorsque je suis parti pour le Bénin, il y avait quelques trucs très simples que je voulais faire : Voir un vrai match de foot africain, partager la vie des gens dans les villages, me balader en brousse…et si c’était possible voir Tiken Jah en concert sur son continent : L’Afrique.
Pour les moins avertis, Tiken c’est l’artiste emblématique reggae de l’Afrique, pour moi c’est le Bob francophone et politisé.
Il se trouve que son nouvel album sortait le 24 septembre et pour l’inaugurer, ses musiciens et lui avaient choisi Lomé (capitale du Togo et patrie d’Adebayor) pour mettre le feu. C’est donc tout naturellement que nous avions prévu un petit we togolais pour vibrer au son du maître ambianceur. Mais comme d’habitude, les choses ont tourné de travers et pour une fois en notre faveur. En effet dès le début de la semaine, la rumeur courait que Tiken allait passer le vendredi à Cotonou et comme souvent, la rumeur disait vrai.
Comme souvent ici aussi, les choses ont été faites dans la précipitation et l’ivoirien contestataire n’a pas eu la salle qu’il méritait.
Pour moi, il aurait du se produire au stade, là ou tout le monde aurait pu venir le voir, chanter et danser, au lieu de cela, c’est le palais des congrès de Cotonou qui a été choisi.
Vous allez me dire là tu fais ton difficile Niko…C’est peut-être vrai, n’empêche que voir Tiken dans un stade survolté de 50 000 places en Afrique, ce n’est pas la même chose que de le voir dans une salle au deux tiers vide de 5000 places… Eh oui car les organisateurs, ont joué sur son nom pour faire monter les tarifs à tel point que les places s’échangeaient au prix d’un demi SMIC béninois.
Bon à part ça le show cartonnait, il n’a pas lésé le public présent et voici en quelques lignes un petit résumé du spectacle
La balance a été faite par ses zicos vers 21h, ce qui laissait présager une arrivée tardive. En effet, après une première partie composée d’artistes locaux qui aurait fait les beaux jours de Graines de stars ou de quelques moments d’anthologie du zapping de la nouvelle star, le concert débuta à minuit. Eh là le bonheur ! 2 heures de vrai show. Des cuivres de folie (Tom t’aurait kiffé le sax), des mamas choristes de ouf et un Tiken qui nous a fait tout son répertoire à base de… « Ils ont partagé le monde… » De « Quitte le pouvoir » ou bien encore de « Tonton l’américain » (exclu).
Bref je vous avoue que je n’ai pas boudé mon plaisir, j’en ai même profité pour me déhancher sauvagement (et ouais) et gigoter en rythme….Je ne danse pas moi…Je bouge J
Je n’attend désormais plus qu’une chose : qu’il revienne au Bénin après sa tournée française, et cette fois ci je l’espère au stade…
Notre prochain concert à Cotonou c’est pour Octobre et là encore ce n’est pas mal du tout : Oxmo et tous ses musiciens (là encore Tom t’aurais kiffé) !!!
Ce sont des copines qui organisent son show alors j’essayerai de m’arranger pour faire des bonnes photos Westcoast avec lui histoire de bien me la péter… Cotonou Represents.
Niko
Publié par
Niko et Raf
3
commentaires